A Paris demi-journée d'étude. Psychanalyse avec les enfants

 

Samedi 17 mars 2012 14h – 18h

 

« JOUER AU DOCTEUR TIENT-IL LIEU D’INTERPRETATION DU SEXUEL ? »

Intitut de théologie protestante, 83 Bd Arago 75014

 

ARGUMENT

La question de l’interprétation dans les cures d’enfants

n’est pas sans poser des questions fondamentales à

l’exercice de la Psychanalyse en général.

L’accès à une vérité du désir y est central bien que

chez les enfants, en pleine construction de leur espace

psychique se confonde souvent avec soit les théories

sexuelles infantiles, soit avec l’indépassable de la

scène primitive.

En ce sens, jouer au docteur n’est il pas un exercice

nécessaire à l’interprétation de l’accès à la vérité du

réel sexuel entre les parents et par extension à la

mise en œuvre de toute sexualité humaine ? On

perçoit bien qu’ici le jeu se confond avec

l’interprétation d’une vérité cachée de par la nature

même de l’impensable qui s’y trame .D’où un certain

nombre de questions qui se révèlent nécessaires à

éclaircir dans la pratique avec les enfants :

Le jeu, tout jeu dans la séance est il équivalent à une

interprétation ?

Les questions sur la sexualité dans la séance sont

elles nécessairement à interpréter ?

La place de l’analyste d’enfants est-elle à construire

dans chaque cure, en fonction de la construction

spécifique de la théorie sexuelle infantile de chaque

sujet ?

Ainsi, on peut considérer qu’en fonction de la position

de l’analyste dans sa façon d’interpréter ou non, on

aura plusieurs formes de psychanalyse.

En effet, lorsque Mélanie Klein, dans la première

séance avec Dick, en l’observant jouer avec le grand

train, lui dit : « La gare, c’est maman, Dick va dans

maman ». Cela n’implique-t-il pas qu’elle interprète

la relation analytique comme unreal reality, dominée

dès les premiers pas et les premiers mots, par les

fantasmes inconscients ? A ce moment précis, pour

elle, l’acte analytique consiste à inscrire ces

fantasmes dans le symbolisme œdipien.

Quand Kris interprète l’ « homme aux cervelles

fraîches », ne lui répond-t-il pas qu’il n’est pas un

plagiaire comme le redoute son patient ? Au nom de

l’analyse de la défense, l’analyste se croit autorisé à

pouvoir intervenir au niveau de la réalité du monde

extérieur, considérant que cela fait partie de

l’analyse.

Quand Winnicott dit à la petite Piggle que « l’homme

prend les ‘miams’ de la femme, mais qu’ensuite il les

lui rend sous la forme de quelque chose qu’il donne

pour qu’elle ait son enfant… », ne lui donne-t-il pas,

là, sa version du couple sexuel, la version de ce qui

pour lui se situe à la place de la métaphore

paternelle ?

Nous examinerons au cours de cette demi journée

de travail les choix possibles ou impossibles dans ces

différentes options .

 

PROGRAMME

 

14h « L’Enfant et la talking cure »

Conversation psychanalytique entre

Gérard Guillerault et Robert Lévy

15h – 15h45

« L’interprétation des jeux dans la cure

des enfants : proposition pour une tripartition »

Marie Lenormand

15h45 – 16h15

PAUSE

16h15 – 17h15

« L’interprétation entre l’enfant, les parents

et l’analyste »

Table ronde du cartel composé de

Francoise Crozat-Fanget, Serge Granier de Cassagnac,

Anna Konrad, Jean-Jacques Valentin

 

INTERVENANTS

 

FRANÇOISE Crozat-Fanget

Psychanalyste à Lyon, membre d’Analyse Freudienne.

SERGE GRANIER DE CASSAGNAC

Psychanalyste à Paris, membre d’Analyse Freudienne.

GÉRARD GUILLERAULT

Psychanalyste à Paris, membre d’Espace Analytique,

dernier ouvrage paru : » Françoise Dolto : la foi dans le désir » (Cerf, 2012).

ANNA KONRAD

Psychanalyste à Paris, membre d’Analyse Freudienne.

MARIE LENORMAND

Psychologue clinicienne en CMPP, agrégée de

philosophie, docteur en psychologie.

ROBERT LEVY

Psychanalyste à Paris, membre d’Analyse Freudienne,

dernier ouvrage paru : L’infantile en psychanalyse (Erès, 2008).

JEAN JACQUES VALENTIN

Psychanalyste à Paris, membre d’Analyse Freudienne.

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