LA PSYCHANALYSE CONTINUE…. Inezinha B. Lied – Maiêutica Florianópolis. `Convergencia, Reims 2017
COLLOQUE FRANCO-BRÉSILIEN « Psychanalyse et Psychiatrie »
REIMS – 10 et 11 juin 2017
LA PSYCHANALYSE CONTINUE….
Inezinha B. Lied – Maiêutica Florianópolis
« Il est important pour nous de souligner que, de par sa rationalité spécifique, la Psychanalyse, en tant que ‘fille de la science’ (Lacan), est appelée à faire advenir le sujet exactement là où la science le rejette, en rompant donc avec toute doctrine qui se justifie par le réalisme des universels. »
Acte de Fondation. Convergencia, Mouvement Lacanien pour la Psychanalyse Freudienne.
« J’en suis encore à interroger la psychanalyse sur la façon dont elle fonctionne. Comment se fait-il qu’elle tienne, qu’elle constitue une pratique qui est même quelque fois efficace ? »
Lacan, Séminaire 24. (17.05.77)
Freud a inventé un genre de lien social inédit, en mettant en place sur la scène du monde l’artifice de la psychanalyse. Qelque chose d’unique, de singulier. Dans Quelques leçons élémentaires de psychanalyse[1] Freud déclare qu’il ne se faisait aucune illusion sur la difficulté de sa tâche, car la psychanalyse n’a que peu de chance d’être appréciée ou populaire. Il y a toujours eu des attaques, des résistances historiques. Des résistances qui n’épargnent pas le psychanalyste, un fait que Lacan a très bien observé. Et dire que la résistance vient de l’analyste n’implique, en aucune manière, un jugement moral. Cela ne revient pas à lui attribuer une problématique irrésolue dans sa position subjective. Mais, cela implique, plutôt, de signaler une circonstance qui apparait quand le psychanalyste s’ajoute, d’une façon acritique, à l’imaginaire social régnant et ou résistant à la psychanalyse. Ce que l’on discute est, ni plus ni moins, l’ordre engagé dans le fait de céder en ce qui concerne son désir, – le désir de l’analyste. Les résistances à la psychanalyse ne se trouvent donc pas qu’à l’extérieur, elles existent aussi dans notre domaine.
Il peut être tentant de se détourner par les chemins de la normalité, de la santé, du bonheur, des idéaux universels et ainsi de suite. Une autre chose, très distincte et, pourquoi pas ne pas le dire, plus difficle, est de soutenir la singularité et la condition de sujet.
Alors, dire comme Lacan que la résistance appartient à l’analyste, pourrait être placé dans la même ligne de ce qui a été formulé par Freud « la psychanalyse est un exercice impossible ».
Si le lien social inédit, inventé par Freud, est sujet du parlêtre, la psychanalyse ne peut qu’indiquer l’impossible, le « n’arrête pas de ne pas s’écrire », orienté et soutenu par une logique qui n’évite pas la castration mais, inversement, cherche à l’atteindre pour faire place au sujet. Impossible, une catégorie aristotélicienne qui nous ramène au Réel.
Quand Lacan affirme que « la psychanalyse est intransmissible », il est amené à dire que chaque analyste est forcé à réinventer la psychanalyse à partir de son expérience en tant qu’analysant, à réinventer la façon selon laquelle la psychanalyse peut durer.[2] Intransmissible parce que singulière, le psychanalyste est « forcé » à réinventer la psychanalyse avec chaque analysant. Et, si la psychanalyse peut durer, ne serait-ce donc pas, justement, en raison de son statut singulier ?
Nous nous trouvons face à un manque dans le savoir-faire psychanalytique mais, il y a un savoir qui doit être pris dans l’expérience, ce qui nous amène à penser à des dimensions du transmissible.
Edgardo Feinsilber apporte un éclaircissement concernant cette question quand il dit qu’il suffit de « différencier la transmission de ce qui pourrait être considéré comme une communication, étant donné qu’il s’agit de la transmission des effets déterminés par l’inconscient ».[3] L’auteur continue, alors, en disant « qu’il y a quelque chose de transmissible et quelque chose d’intransmissible dans la psychanalyse ». Feinsilber place le transmissible dans l’ordre du particulier et l’intransmissible dans l’ordre du singulier.
II.
Revenant au titre : la psychanalyse continue…, je demande si « être à la hauteur de la subjectivité de l’époque implique son acceptation acritique, ou s’il s’agit de ne pas perdre nos catégories d’analyse au profit de la séductrice adaptation à l’esprit des temps qui courent ? » (Harari). Si nou cédons à la tentation de la séductrice adaptation, ne serait-ce pas un fantasme narcissique qui hante la psychanalyse ? Et ainsi, répondre davantage à une contrainte sociale qu’au désir de l’analyste déterminant notre choix de la psychanalyse ?
Car n’oublions pas que la tâche et la responsabilité du psychanalyste ne sont pas seulement le fait de réaliser sa pratique mais, c’est aussi de transmettre sa clinique (du transmissible) – si nous suivons Lacan, l’analyste est au moins deux, celui qui produit des effets et celui qui théorise à leur propos. Cette théorisation rétroagit sur la pratique en contribuant à son efficacité, dans la mesure où, par cette action, le psychanalyste se rétroalimente.
La psychanalyse s’occupe et donne une place à ce qui est rejeté, expulsé de la culture, de la société et de la religion, à ce qui est réprimé par l’être parlant. Mais, nous savons bien que le réprimé revient dans les symptômes et les maux les plus variés, en marquant ainsi son insistante présence. Ecouter cette souffrance, dont la jouissance est son « fidèle » et inséparable partenaire, écouter un sujet qui souffre et qui jouit de son symptôme mais ne sait pas ce qui l’incommode, nous proposons la psychanalyse à cette écoute singulière. Nous disons simplement PARLEZ, et cela peut être efficace, comme nous l’a dit Lacan. C’est par cette voie langagière, linguistérique, que le sujet dit ce qu’il ne sait pas dire, dit davantage que ce qu’il sait et que ce qu’il pense dire. Par cette voie, il dit son symptôme, son désir, son fantasme, sa jouissance, à partir du moment où, de l’autre côté, le psychanalyste est là pour l’écouter. Mais ce n’est pas si simple, il faut qu’en premier lieu il y ait le transfert – parce que sans transfert, il n’y a pas d’analyse. Il faut encore que le psychanalyste prenne la posture, que Nicolás de Cusa a appelée « docte ignorance », qui consiste à laisser de côté ce qu’il sait pour commencer à savoir de cet analysant. Il faut aussi que le psychanalyste s’interroge sur comment la psychanalyse peut être efficace, ce qui nous indique que, parfois, cela pourra ne pas se faire. Pourquoi ? Parce que il est possible, mais pas simple de produire les conditions en vue de la transformation des jouissances – de la jouissance pourrie du symptôme à la jouissance de la vie, jouissance de non-souffrance – permettant le passage de la misère névrotique au malheur commun. (C’est l’efficacité de la psychanalyse) Notre tâche consiste à produire les conditions pour que l’analysant arrive à « savoir faire avec les trous du monde » (Harari), ce qui est très distinct et conserve une distance de la promesse de bonheur et de bien-être proclamée par la science.
La science (préchaotique), qui est une des formes de défense indiquées par Freud pour le mal-être dans la culture, un antidote contre la souffrance. Les méthodes les plus intéressantes pour la souffrance sont celles qui cherchent à influer sur le corps, et la méthode la plus efficace est la chimique, l’intoxication. À ce propos, Freud parle de quelque chose d’historique, qui arrive dans le monde entier, en disant : « substances étrangères au corps dont la présence dans le sang et dans les tissus donne des sensations directement plaisantes, mais altère d’une certaine façon les conditions de notre vie sensitive, qui nous rend incapables de supporter des motions de déplaisir »[4]. Ceci veut dire que le sujet devient intolérant à propos du déplaisir. A chaque fois, dans la recherche du bonheur permanent qu’il obtient par l’intoxication, il pressionne alors la jouissance et la contrepartie en est de ne pas avoir la possibilité de supporter le malheur. Le sujet a de moins en moins de possibilité de supporter les malheurs de la vie.
Parmi ces malheurs de la vie, surtout deux qui sont des sources de souffrance citées par Freud : 1) la détérioration et le vieillissement du corps, mais aussi sa finitude et ; 2) les liens avec les autres sont pénibles à l’être parlant, et pour les combattre, la science et la technologie ont proposé un arsenal puissant et inimaginable jusqu’à il y a peu de temps.
Et « qui ne croit pas en la science, comme une parfaite croyance irréfutable ? »[5]. Suis-moi et tu ne souffriras plus. C’est à partir de cette croyance que la fuite vers la réalité de la science ou vers les réalités du fantasme que les technosciences peuvent réaliser que l’on a lancé l’empire renouvelé de la biologie, dans lequel tout ou « presque tout » est possible. Oui, car ce qui n’est pas possible aujourd’hui, le sera demain. Cet empire s’offre comme étant celui qui est capable d’un résolution « exclusive » de la condition du parlant. Le prix à payer en est : l’effacement de la dimension du sujet. Et plus particulièrement, les technosciences « s’illustrent par la production de preuves qui se croient capables de remplacer la vérité, avec pour conséquence la prétention de construire un monde sans limites où tout deviendrait possible. Ce discours organise, donc, un démenti de l’impossible. »[6]
De nos jours, nous assistons, comme effet de la science, à une communauté universalisée en « marchés communs » d’individus isolés et aux corps recyclables, « plastifiés ».
Je pense que, quand Lacan avertit les psychanalystes de la subjectivité de chaque époque, de son époque, de notre époque, il le fait parce que c’est la voie par laquelle la psychanalyse peut perdurer. Alors, après près de deux décennie du début de notre XXIème siècle, qu’est-ce que la psychanalyse a à dire ?
Le discours de la communauté scientifique envahit la planète entière. Mais, ces avancées et ces « gains » de la science font-ils face à la « douleur d’exister » ? Alors, il faut demander : quelle est la place ou comment soutenir la psychanalyse dans ce XXIème siècle, au milieu de tant « d’avancées » et de découvertes de plus en plus surprenantes de la science ? Le fait que l’on soit réunis ici au point de Convergencia est une bonne indication du désir qui nous fait insister à reprendre la spécificité de la psychanalyse et ce que dit notre Acte de Fondation de Convergencia me semble bien approprié : « Nous sommes aussi inspirés par le besoin de trouver, en tant que psychanalystes, une réplique adaptée aux nouvelles formes que le mal-être prend aujourd’hui dans la civilisation. À notre avis, elles viennent de la méconnaissance du fait que le rapport sexuel « ne cesse pas de ne pas s’écrire » comme Lacan l’a démontré. »[7]
La psychanalyse continue, et cela dépend, sans l’ombre d’un doute, du psychanalyste.
Si nous ne perdons pas nos catégories, nos fondements, nous pouvons soutenir que le sexe n’est pas simplement une question de « préférence » ou de « genre », une simple « orientation » où prime le libre choix du consommateur. Parce que ceux qui soutiennent le contraire forclosent le Réel du corps, en présupposant que celui-ci ne conditionne pas du tout les conditions de désir et de jouissance.
Si nous ne perdons pas nos catégories, nous pouvons affirmer que la psychanalyse ne travaille pas avec l’universel « tous », ne travaille pas en visant la normalisation, ni la guérison, car celle-ci viendra par le rajout et non pas comme but à atteindre, parce que, finalement, nous ne savons pas ce qu’est la guérison pour chaque analysant, dans chaque analyse, nous ne savons pas à l’avance comment finira une analyse.
Si nous ne perdons pas nos catégories, nous pouvons soutenir la spécificité de la psychanalyse, qui est ce lien inédit d’une expérience privilégiée où le sujet peut trouver la possibilité d’articuler sa parole singulière en supportant ses inconsistances et les étrangères aussi, engendrant des chemins qui ne sont pas standardisés, et ainsi, il s’ouvre à de nouvelles jouissances dans sa vie.
Comme nous pouvons l’apprécier, la spécificité de la psychanalyse exposée jusqu’ici, n’a rien à voir avec les manuels – DSM – qui, dans leurs classements et étiquetages promeuvent la chosification des conduites, en refusant la singularité, en refusant la condition de sujet qui « crie » en silence son désir par le symptôme. Au lieu de parler, il prend cela et se tait. Et nous savons bien que nous tombons malades par les mots que nous taisons.
Mais j’insiste, quelle est la place du psychanlayste dans ce monde « regroupé » et « séparé » en « syndromes », « troubles » et « désordres » ? Un monde où tout est classable et où tout s’emboîte ?
La psychanalyse va dans une autre direction, la seule direction que nous pouvons soutenir en tant que psychanalystes, celle qui considère et donne place au sujet, un sujet langagier et, comme tel, divisé par le langage qui le constitue. Donc, sujet comme effet du langage. Et pour faire une petite provocation, on pourrait dire – sujet inclassable.
Mantenir nos catégories et nos données cliniques implique de ne pas proposer de réponses classificatoires, encadrées et apaisantes pour que la psychanalyse soit « acceptée », « populaire ». Au contraire, cela implique de soutenir notre propre champ – celui du langage – avec ses malentendus, ses équivoques, ses trébuchements, ses actes erronnés – son caractère subversif, voire marginal, et donc non-globalisateur, à la recherche de la normalisation voulue. Cela implique de soutenir la « peste », qui provoque la résistance, l’horreur, car il n’est pas de trop de rappeler qu’on cherche à anéantir la peste, l’épidémie, en tant qu’anomalie. Et pourquoi ? Parce que « la peste révèle l’in-mundo, c’est-à-dire ce qui rompt radicalement avec la limpidité homogène du monde anticipable, comme il a lieu avec l’irruption du symptôme névrotique en tant que vecteur du désir. »[8]
En tant que psychanalystes, nous nous occupons du Réel, qui est « ce qui ne marche pas », c’est-à-dire, ce déterminant du fait que le « monde est in-mundo ». (Lacan)
Sur ce point, je reprends une observation intéressante que fait Roberto Harari dans son livre Psicoanálisis in-mundo[9]. L’auteur marque deux observations antiéthiques, qui peuvent légitimement être démembrées à partir de la référence à l’ in-mundo : l’ « in » constitue un préfixe de la négation et indique l’intériorité en ce qui concerne le « lieu, le temps et le mode » des verbes de l’action signalée. Ainsi, in-mundo condense ce qui n’est pas situable dans le monde, mais aussi ce qui est localisable en son sein.
Lors d’une observation plus affinée, cet auteur se rapporte à notre pratique comme étant « une pratique qui se développe dans un contexte in-mundo défini et singulier. C’est le contexte qui, nécessairement, conduit la référence à l’éthique, car elle submerge l’analyste en ville, et fait qu’il se confronte aux pouvoirs constitués, aux biens et aux idéaux régulateurs des liens sociaux. »[10] .
Il me semble fondamental de reprendre une fois de plus notre Acte de Fondation dans lequel on dit « Il sera aussi important de donner aux psychanalystes réunis la possibilité de constituer une force politique capable de soutenir leur inscription sociale dans les différents contextes où leur acte prend place. Pour ce faire, nous n’arrêterons pas de rappeler l’affirmation de Freud selon laquelle la Psychanalyse est laïque. Il s’agit de la condition sine qua non afin d’éviter toute fossilisation de son discours et assurer une réinvention constante de la vérité freudienne. » Nous sommes réunis ici pour soutenir ce nouveau moment de travail sur la marque de Convergencia, au cours de ce Colloque Franco-Brésilien à Reims.
III.
Maintenir une position interrogative devant notre pratique est une condition nécessaire pour que la Psychanalyse ne se fossilise pas. La clinique nous interpelle quotidiennement, à chaque fois, avec chaque analysant et c’est la raison qui amène Lacan à questionner comment fonctionne la psychanalyse, celle-ci étant parfois efficace. Mais, cela nous sert à quoi ? Bon, par ma lecture, cela sert à ce que nous prenions l’enseignement en acte, étant donné que l’interrogation promeut l’ouverture, nécessaire et irremplaçable, pour soutenir le désir de l’analyste, pour maintenir vivante la psychanalyse et pour fertiliser notre pratique poïétique. C’est comme cela que les Maitres ont fait.
Une position interrogative comme celle-ci permettra de prendre des idées, des notions et des concepts d’une manière ouverte mais non rigide, mais non sans rigueur. Pour ce faire, les importations théoriques que fait Lacan sont fondamentales, spécialement des champs de la linguistique, de la logique, de la topologie parmi de nombreux autres. En important des notions d’autres disciplines, Lacan aborde, avec une rigueur fondamentée, une véritable revitalisation de la psychanalyse. Les importations fondent un champ nouveau.
Nous arrivons donc à la nécessaire ouverture en tant que position souhaitable, et pourquoi pas le dire, exigible (?) aux psychanalystes interpelés par la contemporanéité de la clinique et de ses enjeux. Nous sommes conduits à travailler, selon ce que nous dit Roberto Harari, avec une logique « élastique » régie par des ensembles ouverts.
Car la psychanalyse, en tant que symptôme social, comme témoin de l’in-mundo, nous fait nous confronter au singulier, en soutenant la régence d’ensembles ouverts jusqu’à arriver au sans sens radical fondant de chacun.[11]
Dans cette ligne de pensées, je réitère l’idée que l’ouverture de Lacan vers les conceptions propres à la théorie du chaos est déterminante d’une pratique du Réel. Psychanalyse chaotique, suivant l’adjectivation proposée par Roberto Harari.
Par ce mot « chaotique », Harari indique l’apparition de néostructures – à la façon de celles postulées par Prigogine comme structures dissipatives,
« engendrées par la crise dans la structure intitiale, en raison des sévères fluctuations des conditions d’équilibre. Donc, de telles fluctuations, au lieu d’amener à la chute ou à la disparition de la structure en question, introduisent de nouvelles constellations, capables de configurer un chaos déterministe (…) Dit d’une autre façon : les trajets parcourus par les bifurcations successives, subies par la structure, obéissent à la logique du désordre – qui ramène à un – ou plusieurs – lieux ou centres aptes à soutenir l’arrimage de la néostructure initiale. »
Des paradoxes cliniques depuis la psychanalyse chaotique. Clinamen nº1.p30-31
La psychanalyse chaotique introduit la valeur du chaos déterministe, parce qu’il est important de dire que l’imprévisibilité n’est pas la même chose que l’indétermination – c’est pour cela qu’il s’agit de chaos déterministe.
“(…) ils questionnent l’apparition de nouvelles structures auto-organisatives, quand les conditions de stabilité s’éloignent suffisamment. (…) c’est pour cela que le travail avec la théorie du chaos est vital aujourd’hui afin de poursuivre la rénovation de la psychanalyse, selon les propositions du dernier Lacan, avec son auto-critique de la notion de dialectique pour pénétrer (entrer) dans celle de tourbillon, dans la turbulence en tant qu’apologues implicites du chaos. »[12]
Dans cette « psychanalyse chaotique », le psychanalyste doit assumer une position visant une clinique de portée novatrice Réelle ; c’est seulement par une telle portée Réelle que cette clinique psychanalytique sera capable d’affronter les enjeux des changements d’époques dans les positionnements subjectifs. Des changements d’époques qui, nous ne pouvons pas l’oublier, sont aussi déterminés par l’exercice actif de notre psychanalyse.
La Psychanalyse continue….
[1] FREUD, S. Algumas lições elementares de psicanálise. IN: Obras Completas. 1076. Vol. XXIII. p.315.
[2] LACAN, J. Conclusios du 9º Congrés de l’École Freudienne de Paris “Sur la transmisión”. Paris: Lettres de l’E.F.P., 25, 1978.
[3] FEINSILBER, E. Constelações Pulsionais. Buenos Aires: Letra Viva. 2011. p.39
[4] FREUD, S. Mal estar na cultura.IN: Obras Completas. E.S.B. 1976. V.XXI.
[5] HARARI, R. Disipaciones de lo Inconsiente. Buenos Aires: Amorrortu. 1996. p.7.
[6] Ata de Fundação. Convergencia, Movimento Lacaniano para a Psicanálise Freudiana. Barcelona. 1998.
[7] Ata de Fundação. Convergencia, Movimento Lacaniano para a Psicanálise Freudiana. Barcelona, 1998.
[8] HARARI, R. Disipaciones de lo Inconciente. Buenos Aires: Amorrortu. 1996. p.19.
[9] HARARI, R. Psicoanalisis in-mundo. Buenos Aires: Ediciones Kargieman. 1994.
[10] HARARI, R. Psicoanalisis in-mundo. Buenos Aires: Ediciones Kargieman. 1994 p.80 grifo meu.
[11] HARARI, R. Disipaciones de lo Inconsiente. Buenos Aires: Amorrortu. 1996. p.21.
[12] HARARI, R. Disipaciones de lo Inconsiente. Buenos Aires: Amorrortu. 1996. p.29.