Lyon-conférence-débat
SAMEDI 28 JANVIER 2012 de 14h30 à 17h30
« Les psychanalystes et la causalité sociale »
Autour du livre de ALAIN EHRENBERG » La société du malaise » 2010, ed. Odile Jacob » (Sociologue, directeur de recherche au CNRS)
Discutants :
Annick Hubert-Barthélémy (Psychanalyste AF Lyon), Anna Konrad (Psychanalyste AF Paris), J.Pierre Durif-Varembont (Psychanalyste SPF), ClaudeBreuillot (Psychanalyste AF71)
A l’Espace Saint Ignace, 20 Rue SALA 69002 Lyon (métro Bellecour)
Argument : Causalité psychique en psychanalyse et passion politique en sciences sociales. Si nous admettons avec Alain Ehrenberg que les discours sur le soin psychique sont au coeur de la construction du lien social dans les sociétés occidentales et traduisent leur évolution et leurs impasses, nous reconnaissons notre participation à la fabrication du récit de la société sur elle même dans les confrontations où la défense d’une clinique humaine et respectueuse du sujet, opposée à l’instrumentalisation scientiste de l’individu, prend quelque fois des allures de rituel collectif. Ehrenberg éclaire le sens des débats qui agitent le champ du soin psychique où nous nous voyons quelque fois en hérauts du sujet luttant avec l’adversaire gestionnaire, comme l’expression du malaise français dans le contexte d’une société individualiste et en particulier les oppositions politiques autour de versions différentes de l’égalité. Le travail d’Ehrenberg n’oblige t-il pas les psychanalystes à s’orienter avec rigueur vers leurs outils théoriques sur la question de la causalité psychique, plutôt que de raisonner (de se donner des raisons) sur des enchaînements de faits dont la cause identifiée leur échappe lorsque, précisément, le travail analytique suppose le couplage du fait et de la cause dans un lien où intervient l’assomption psychique ? Alain Ehrenberg renvoie les psychanalystes à la nécessité de revoir leurs théories, pas seulement les grandes théories s’inscrivant sous de grands noms, mais leur relation quotidienne à la clinique dont ils se font les théoriciens. En retour, les psychanalystes peuvent-ils faire écho à Alain Ehrenberg de leurs questions sur sa passion de théoricien ? En critiquant dans une série d’argumentation percutante des analyses du malaise social proposées par des théoriciens aussi différents que Christophe Dejours, Axel Honneth ou Pierre Bourdieu, Ehrenberg souligne l’incapacité des discours, lorsqu’ils se réfèrent à un idéal politique ou philosophique, d’analyser le réel. Alain Ehrenberg échappe-t-il à la passion politique au sens de l’idéal ?
Une étude sociologique est-elle concevable sans cette sorte de passion ?
Entrée : 40 euros Formation permanente, 20 euros Tarif plein, 15 euros Membres, 5 euros étudiants, chômeurs
Réservations : Analyse freudienne ou Claude Breuillot, 53 route du bourg, 71290 Loisy ou 0385401873 ou cbreuillot@gmail.com