Ana Lúcia Falcão. Faire parler et faire se taire

Reims, Congrès franco Brésilien Convergencia 2017,

 

La Fondation de la psychanalyse se confond avec le traitement des hystériques et l’évolution du concepte d’hystérie est marque par la rencontre de Sigmund Freud avec Charcot.

Freud neurologiste a appris plusieurs lessons avec son maître qui mettait en relief la primauté de la clinique “Les faits cliniques ont primauté, s’ils ne sont pas comme attendait la théorie tant pis pour la théorie”, disait Charcot..

Quand Freud montrait les contraditions

cliniques avec la théorie, il écoutait: “la théorie est bonne mais elle n’empêche pas les choses d’exister. (Freud, vol,1 p. 31). Charcot mettait en relief le regard. Il privilégiait le visuel dans les présentations des hystériques en mettant em relif as méthode: voir, organiser, classifier.

Ainsi, avec le regard sur le cops des hystériques, on disséquait les paties de la grande ataque en leur donnant des noms tels que “crucifixion”, “supplication amoureuse”, etc (Mezan, p.447). Dans son livre – “Os Demoníacos da Arte” – il faisait les élèves regarder les illustraions pour donner um “corps” à chaqu’une des phases de l’attaque hystérique. L’hystérie se mantenait comme une maladie des nerfs, de fond organique et héréditaire; une nevrose, sans aucune relation avec n’importe quel type de simulation. A partir de lui l’hystérie est devenue une maladie autonome, avec ses lois à elle en laissant d’être indigne, fruit de la simutalion et de l’exagération.

Freud, ultérieurement, s’est éloigné de la théorie de Charcot et il a déplacé son travail du regard vers l’écoute. Il a commencé à suivre le chemin indique par ses hystériques qui lui disait de se taire pour qu’elles puissent parler.

L’écoute et l’association libre ont surgit pendant le traitement comme effet du travail de Freud et des demandes des hystériques. Les hystériques, peu à peu, n’étaient plus des femmes considérées exagérées, indignes et fausses. Les psychanalystes commencé a les écouter et leurs symptômes était dits, abordés).

Mais aujourd’hui encore on écoute des récits d’irritation qu’elles provoquent chez les médecins, peut-être parce qu’elles exposent une mise-en-scène incompréhensible et particulière, ou par l’énigme de ses symptômes.

Depuis le début Freud parlait de la complaisance somatique en apportant une idée différent de la constatation d’un corps biologiquement, organiquement malade. Dans ce cas-là Dora Freud fait référence à la complaisance somatique.

Dans ce sens il souligne: “ cela fait partie du caractère du symptôme hystérique la capacite de se repéter – sauf s’il a une signification phychique, un sens (Freud, p.48). En 1901 Freud parlait déjà d’um symptôme histérique qui a un sens emprunté, soudé( collé). Il met l’accent sur les relations entre “pensées inconscientes et les processus somatiques desquels il disposent comme moyen d’expression… (ibid). Il y a un corps dont les chemins ouverts s’offrent comme champs d’écoulement des questions psychiques. Ces chemins, très fréquemment, n’ont pas été ouverts par les symptômes, mais le psychique se sert de ces chemins déjà parcourus.L’inconscient est une force qui cherche l’expression.

Dans la phase pré-psycanalytique il y a eu les expériences d’hypnose dont la théorie avait um rapport avec l’emploie de príncipes de physique et des recherches dans le champs de l’éctricité lié à la médecine qui mettaient en relief le rôle des fluides universels.

Des fluides magnétiques s’étendaient par l’Univers comme des facteurs de conexion entre la Terre, les corps celestes et les hommes. Une distribution inappropriée de ces fluides dans les corps humains serait la cause des maladies”. (Rocha, 212).

Cette théorie cherchait à rétablir l’équilibre des fluides. Même Mesmer se croyiait porteur du fluide mistérieux à partir duquel tout porrait être résolu. Lui, le magnétiseur, serait l’agent qui ferait la pratique du grand réseau… “Il ne suffisait que toucher les malades , ou simplement de les pointer avec le doigt ou un batton (conducteur magnétique), ou , alors , qu’on le regarde, et il se passait la pratique de la “grande chaine, du grand reseau(courant).”(Rocha, 213, 214).

Parallèlement, dans la Médecine, il y a toujours eu la pratique de la discipline Anatomie Patologique qui dissequait les tissus morts, les cadavres, les cerveaux des morts en essayant de les comprendre. De nos jour, quand on cherche à apprendre le cerveau à partir des êtres vivants, cela signifie, d’une certaine manière, qui il se passe une spéce de retour à cette époque-là. En fait, aujourd’hui c’est le cerveau des êtres vivants que certains professionels désire dissequer, cartographier et capturer.

Des messages du cerveau à travers des ondes électromagnétiques et la Body talk, téchnique qui espère la parole du corps est le nom d’un de “nouveaux” traitements. C’est à partir du corps que cette théorie cherche capturer l’âme, le psychique, pour le traiter. Réduction et retour do psychique à l’organique, avec ses images pour expliciter ce qui se passe avec le psychique.

L’interprétation part d’images à travers de tomographies, de résonances magnetiques, etc. Cet effet parraît une transposition de ce qui a été le regard de Charcot qui retourne maintenant sous les images internes du corps. Elles vont promouvoir des classifications, par exemple, si il s’agit de la dépression, de la schizophrénie, autisme, etc. Chaque image du cerveau correspond à une chose spécifique, à un sentimento, à une pathologie. C’est le retour au temps pré-psychanalytique de Freud neurologue.

La psychanalyse est un traitement dans lequel on s’attend promouvoir aucune changement de posistion. Lacan parlait sur l’Inconscient comme un savoir sans sujet, quelquechose sans tête. Le concepte de sujet serait plus associé à la phylosophie mais, em même temps, il rappelle jusqu’à la fin des seminaires du psychanalyste comme Sujet supposé Savoir et souligne le caractere évanescent du sujet qui apparaît et disparaît dans le discours.

Il n’y aurait pas, proprement dit, un être ni un sujet concret mais um parlêtre. Le Psychanalyste a la direction du traitament mais la tâche de association libre c’est du analysant. Il y a, donc, la position de l’analyste comme semblant de l’objet a qui promouvoit, qui s’ouvre pour les paroles de l’analysant. Le symptôme est pris comme signifiant qui cherche un sens.

Á un moment donné Lacan parle sur réduction de sens, déflation de l’imaginaire et en d’autres moments il attire l’attention sur la tentative de faire quelque chose avec les morceaux du réel qui restent à la fin de l’analyse. Ces morceaux dont le conténu n’arrive ni à la parole ni à la pensée. Les symptômes du corps ont du sens, Freud faisait référence à la surdétermination, il rappelait que le symptôme avait un rapport avec plusieurs moments. Lacan le considère un signifiant possible d’être articulé. Il arrête de ne pas écrire malgré son nucle réel, le réel du Sympolique, impossible d’être atteint.

Lacan reprend la psychanalyse freudienne. Sa formation en psychiatrie a d’une certaine façon pénétré sa production, ouvrant peut-être l’espace de la psychanlyse à quelques psychiatres. Sa thèse sur Aimée et la reconnaissance de ce qu’il l’aurait écoutée autrement s’il avait été en analyse à cette époque-là souligne et met en relief l’analyse en tant qu’expérience. Il avance la perspective de traitement des psychotiques. Freud n’avait lu qu’un seul livre de Schreber, mais a maintes fois, tout de même, hesité quant à l’accueil des psycothiques, bien qu’il ait parfois remarqué que leur traitement était possible moyennant quelques modifications ou adéquations. Ces modifications sont entendues, présentement, comme la prépondérance des interventions dans un registre ou dans un autre selon les structures, les processus et moments précis dans lesquels les analysants se situent.

Quelques psychiatres travaillent et se situent à partir d’une approche phénoménologique, pensant au symptôme à être tu, silencé, ne le prenant que comme cause de souffrance. Cependant, il est aussi des moments où l’on ne peut pas privilégier la “parole”  dans le traitement car l’angoisse se fait obstacle qui empêche l’analysant de parler, de travailler, de vivre. Dans ces cas-là, la psychiatrie doit comparaître et avoir un poids positif qui favorise et collabore avec le traitement et non pas en faveur de l’aliénation. Le silence des symptômes est placé par lapsychiatrie du côté du “bien-être”, alors que pour la psychanalyse ce “bien” peut entraîner le silence d’un signifiant, d’une parole qui pourrait être écoutée. Le symptôme “représente”, “renvoie à” et peut être approché dans la relation analytique.

Il y a à présent une valorisation de l’être uniquement en tant qu’extériorisation de son comportement et de son adaptation à l’environnement. Nous écoutons fréquemment l’analysant qui reproduit des commentaires des membres de sa famille : “ils disent que je n’ai rien”, que “c’est juste ma sensiblerie”. Son angoisse, l’affaiblissement de son désir, qui l’empêche de manger ou de sortir, son manque d’appétit de vivre, tout cela est réduit à : “tu n’as rien”. Seul l’organique est considéré, pris en compte. Avoir quelque chose, c’est avoir des maladies de l’organisme : fièvre, hypertension, maladies de la peau, cancer… Seules de telles maladies justifient le fait que quelqu’un dise “avoir quelque chose”.

Tomber biologiquement, organiquement malade, c’est avoir quelque chose; tomber psychiquement malade, c’est ne rien avoir. Le psychique est encore placé en second et dernier plan et le sujet, en tant que sujet divisé et désirant, est effacé. Même lorsque nous accueillons des enfants, nous voyons certains mouvements où les parents s’enlèvent de la constellation familiale comme pour s’exempter de toute inclusion ou culpabilité. Il y a, peut-être par défense, une théorie qui prétend faire sortir les membres de la famille de la relation avec les enfants, comme si ceux-ci n’avaient aucune relation avec les parents. Les parents seraient donc des feuilles blanches par rapport à leurs enfants. Psychiquement, rien n’adviendrait de cette relation, par contre, sur le plan biologique, tout est interprété comme héritage génétique.

Dans le séminaire Le sinthome, Lacan dit que “l’homme dit que le corpsson corps, il l’a…qu’il le possède comme un meuble” et en même temps il rappelle que “ cette idée de soi – de soi comme corps – a un poids. C’est précisément ce que l’on appelle l’ego… dit narcissique…le corps comme image ”(Lacan, 11.05.1976).

 

À l’heure actuelle, le corps est placé comme représentation primordiale de l’être, le parlêtre est effacé et le traitement est réduit à un simple entraînement. La psychanalyse finit par être mise de côté, considérée comme un traitement inintéressant car elle questionne et interroge un sujet qui s’est habitué à être géneralement effacé : par rapport à son désir, à sa parole, à sa mémoire. Le traitement analytique surgit à contre-courant, car il ne s’accorde pas à ses effacements.

Depuis Freud, le trauma est envisagé comme ce qui est oublié et non comme ce qui est rappelé (ce dont on se souvient), parlé, élaboré, symbolisé. La reconstruction que la psychanalyse met en action ne s’accorde pas à un temps où tout est liquide et jetable. Comment donc avancer sur ce plan ? Comment transmettre notre expérience et le champ de la psychanalyse à d’autres savoirs ? La castration de l’expérience et la position de l’analyste de non-savoir du désir de l’autre et, en même temps, avec son savoir faire dans le traitement, diffèrent du travail et de l’expérience des autres champs. Comment trouver une voie d’ouverture pour la relation avec ces autres champs sans s’enfermer sur soi-même ou se situer uniquement dans une position de défense ? Ce sont des questions qui émergent.

L’imagerie des neurosciences et le faire taire la souffrance de la psychiatrie pour faire parler le désir de quelqu’un qui souffre peuvent travailler ensemble avec la psychanalyse. Cela dit, même avec la contribution de ces sciences, l’analysant ne peut pas être confondu, nommé par ces images internes ni par les étiquettes reçues du psychiatre. L’analysant se réduit pas à cela. Les DSM semblent avoir une fonction technique, mais ils ne peuvent pas servir à nommer le parlêtre. Le récurrent pouvoir de classer finit par s’imposer avec la force du marché et des laboratoires. Nous devons nous en débarasser avec la reprise de la position de l’analysant en tant que sujet évanescent, désirant.

Nous constantons une tendance récurrente à imposer des “solutions” par des actions qui se passent de justifications.

Récemment, la mairie de São Paulo a expulsé les dépendants de crack du seul local qu’ils ont trouvé pour vivre, dormir, consommer. Ce local a été démonté et les usagers en ont été expulsés. Ceux qui se sont refusés à obéir à certains traitements ont dû foutre le champ et déambuler dans les rues de la ville.

 

 

 

 

 

Nous pensons à ce qui nous éloigne des autres champs, à partir aussi de la singularité de notre objet et de notre encadrement. Ce qui est réel pour la psychanalyse n’est pas le même réel pour la neurologie, ni pour la psychiatrie, ni pour la physique par exemple. Le réel de la psychanalyse commence avec ce qui a été expulsé du Symbolique et se termine là où il n’y a pas de relation entre les sexes, là où il n’y a pas de correspondance entre un sexe et un autre. Le rapport est toujours de chacun au phallus. Postérieurement Lacan, dans son séminaire XXIII, parle de James Joyce et de son Finnegans Wake, livre écrit mais de pure musique, de ses lettres et de ses lettres musicales. À propos de cette oeuvre, Lacan reprend la question du non-sens. Joyce détache le sens et met en relief le réel de la lettre. Il se maintient en faisant une sinthonia et la psychanalyse aussi se propose qu’il soit possible de réaliser une sinthonia avec des fragments du Réel de la fin de l’analyse. Ces restes de chaque analyse ne peuvent être recouverts par la parole mais peuvent être réunis, noués à partir d’un savoir-faire. Pour nous psychanalystes, comment savoir faire avec ces symptômes du mal-être actuel ? Le bon mariage de la psychanalyse et de la psychatrie est très compliqué dans ma région. Il y a peu d’analystes qui pratiquent l’analyse et qui se rapprochent de la psychanalyse dans leurs traitements. Beaucoup se soumettent à un processus analytique mais pensent que les patients doivent suivre un autre traitement. C’est un double message car il intéresse le psychiatre mais celui-ci décide ce qui doit être bon pour ses patients. Nombreux sont ceux qui retirent les analysés de l’analyse et leur recommandent une thérapie cognitive comportementale. – TCC. La majorité des professionnels de laTCC font une analyse mais ne la recommandent pas à leurs patients et avec eux font une TCC. Ils affirment que l’analyse est « bonne mais qu’elle ne résout pas ». Pour eux l’analyse ne marche pas avec les neurotiques obsessifs, ni pour les dépressifs, ni pour les psychotiques, ni pour les autistes, etc. L’unique chose enfin qui offre des résultats est la thérapie cognitive. Nous nous interrogeons sur ce qui est dénommé résoudre et quelle est l’efficacité. Nous pensons que dans ce cas la psychanalyse espère quelque changement de position, quelque savoir pour mieux se situer face à la jouissance sans prendre en compte l’adaptation au système.

Le réel des neurosciences peut être le réel des images, l’exposition des images internes, d’une tomographie qui peut montrer comment les choses foctionnent mais le fonctionnement biologique ne paraît pas dire ou parler sur le psychique de l’humain. Il montre les images mais le parlêtre n’est pas palpable, matérialisable dans ces images. La psychiatrie aussi a son propre réel, réel peut-être de la souffrance du parlêtre mais qui ne peut fonctionner comme une représentatation, comme une carte de présentation, je suis PMD, je suis [bi-bolar] comme beaucoup disent « joyeux », pour avoir reçu des psychiatres une appellation qu’ils emploient à partir de là, comme un nom qui les insère à partir de la souffrance catégorisée et classifiée par un psychiatre, pour l’internement en hôpital, etc. Les classifications peuvent avoir un sens technique pour opérationnaliser une médication mais ne peuvent pas désigner un parlêtre. Tout parlêtre est bien plus que cela. Il faut trouver une forme de se relationner avec ces différences. Pour nous psychanalystes, ce savoir y faire, ce savoir faire avec les différences est imprescriptible. D’une autre manière, nous nous opposons à la position de ceux qui trouvent qu’ils détiennent l’unique solution.

Bibliographie

Freud, Sigmund. Edição Standard Brasileira das Obras psicológicas completas de Sigmund Freud; com comentários e notas de James Strachey; em colaboração com Anna Freud; assistido por Alix Strachey e Alan Tyson; traduzido do alemão e do inglês sob a direção geral de Jayme Salomão. RJ: Imago, 1996

Fragmento da análise de um caso de Histeria ( 1905ª1901]vol VII.

Rocha, Zeferino. Freud:Aproximações. 2ª edição revista e aumentada. Recife: Universidade Federal de Pernambuco, 1995

Lacan, Jacques. Seminário XXIII O Sinthoma. Recife: Traço Freudiano Veredas Lacanianas, in mimeo, (?)

Mezan, Renato – A Medusa e o Telescópio ou Vergasse 19 in Novaes, Adauto(org.). O olhar 2ª ed. SP:Comapnhia Das Letras, 1989

 

SHARE IT:

Comments are closed.