Carol Watters "Un manipulateur, singulier "auxiliaire" de Dieu
Mon travail porte sur le déploiement de cette phrase de Lacan, extraite de son séminaire intitulé « Des Noms-du-Père » dans l’unique leçon du 20 novembre 1963 :
«C’est ici que prend sa valeur l’accent que j’ai permis de mettre sur la fonction de la perversion quant à sa relation au désir de l’Autre comme tel. C’est à savoir qu’elle représente la mise au pied du mur, la prise au pied de la lettre de la fonction du Père, de l’Etre suprême. Le Dieu éternel pris au pied de la lettre, non pas de sa jouissance, toujours voilée et insondable, mais de son désir comme intéressé dans l’ordre du monde, c’est là le principe où, pétrifiant son angoisse, le pervers s’installe comme tel[1]. »
Selon Freud, le complexe de castration du petit garçon est lié à une constatation qui le remplit d’horreur : la femme n’a pas de pénis ! «Ferenczi a récemment rapporté très justement le symbole mythologique de l’horreur, la tête de Méduse, à l’impression produite par l’organe génital féminin dépourvu de pénis[2]. » Le sujet qui la regarde est pétrifié.
Freud avait noté que la terreur de la castration est commune à tous les hommes. Cependant si la femme est châtrée, une menace pèse sur la possession de son propre pénis, aussi il nie cette perception, Freud utilise pour cela le terme de Verleugnung en 1927, dans son article Le fétichisme[3]. Littéralement le démenti, le désaveu, Lacan traduit par le déni.
Le pervers dément la castration, cela veut dire qu’il nie la fonction du père en tant qu’agent de la castration symbolique, bien qu’en même temps il la reconnaisse, car il n’est pas forclos comme le psychotique. L’effet du démenti (die Verleugnung) est qu’il refuse de s’en servir, faire comme si elle n’existait pas. Donc, mal outillé symboliquement pour échapper à l’emprise du réel, il en restera marqué de façon indélébile, car le démenti n’est pas sans lourdes conséquences lorsque le réel fait irruption.
La structure perverse « reste toujours fragile, à la merci d’un renversement, d’une subversion, qui fait penser à ce changement de signe qu’on opère dans certaines fonctions mathématiques — au moment où on passe d’une valeur de variable à la valeur immédiatement suivante, le corrélatif passe du plus au moins l’infini[4] » dit Lacan, au début de son enseignement. En conséquence, le pervers est toujours à la merci d’un passage à l’acte.
COMENT LE PERVERS PETRIFIE L’ANGOISSE
Dans le Séminaire L’angoisse Lacan se demande « … si l’angoisse n’est pas, entre le sujet et l’Autre, un mode de communication si absolu qu’on peut se demander si elle ne leur est pas, à proprement parler, commune aux deux[5]. »
Comment le sujet pervers va-t-il s’y prendre pour « pétrifier son angoisse » ? Comment va-t-il « arracher à l’angoisse sa certitude » ?
Dans son article de 1924 Le problème économique du masochisme, Freud écrit que les fantasmes peuvent être exécutés comme fin en eux-mêmes aboutissant à la satisfaction sexuelle par la masturbation, c’est le cas des névrosés, en tant que sujets divisés, ou bien, les fantasmes servent à établir la puissance et à introduire l’acte sexuel.
Le pervers croit « apprivoiser » la castration, c’est-à-dire la court-circuiter à l’aide de son fantasme. Par le mécanisme de refoulement dans la névrose « négatif des perversions » (Freud, le cas Dora), et par le passage à l’acte dans la perversion, le fantasme est le « nœud de tout ce dont il s’agit concernant cette économie pour laquelle Freud a produit le mot de libido[6]. » C’est le fantasme et pas l’objet qui est soutien du désir.
Ce à quoi l’être humain a à faire, c’est l’objet a, et toute sa réalisation au rapport sexuel aboutit au fantasme. C’est ce qui se passe pour le névrosé, mais il y a aussi une corrélation avec ce qui se passe pour le pervers « … le a est ce qui, quelles que soient les dites perversions, en est là comme cause[7]. »
En 1963, dans Kant avec Sade p.774, il précise que, pour le pervers, la formule du fantasme $ <> a, est à lire dans le sens rétrograde, le poinçon se lisant « désir de » » satisfait à l’ordre du fantasme en tant qu’il supporte l’utopie du désir remarque Lacan[8].
Ainsi, en inversant l’ordre des termes, cette formule devient : a <> $, le sujet pervers obtient une consistance imaginaire de son identification à l’objet pulsionnel. C’est en s’installant dans cette position de consistance imaginaire qu’il pétrifie son angoisse. Cela se traduit par la certitude en contraste avec l’incertitude caractéristique du névrosé, et qui le fait paraître à ses yeux comme un sujet qui sait ce qu’il veut, comme un maître du désir.
LE CAS CLINIQUE
Un kinésithérapeute, je l’appellerai X, vient sur les conseils de son associé, car il est passé à l’acte sur un jeune patient mineur allongé sur la table de massage. « Que Dieu te pardonne, mais, fais-toi soigner ! » lui at-il dit. Par amitié envers son associé, ou crainte de la rupture de l’association, le patient vient, je me pose la question du surgissement du sujet, mais je ne le récuse pas, wait and see !
Ce qu’il dit : « J’ai vu qu’il était en érection, j’ai pensé qu’il était excité, et en somme que c’était une provocation à la caresse ! », entre le patient et le kiné, c’est une scène hors discours, hors signifiant, interprétée dans l’après-coup par le kiné, comme un appel à la manipulation du membre viril de l’adolescent. » Un corps cela se jouit !
Dans cette scène silencieuse, il y a un arrêt sur image, le jeune patient devenu partenaire manipulé présentifie l’Autre, c’est un sujet divisé, un $, refendu par X manipulateur, qui, lui, se fait objet a. X vise la jouissance du jeune homme, pour en faire un S sans barre, sujet « brut du plaisir ».
« Le sujet pervers tente de produire, de concrétiser, d’entifier, en l’extorquant au partenaire, cette jouissance, de dégager le corps réel du signifiant qui fait le corps symbolique – bref, de faire advenir l’Autre comme être absolument sexué donc non castré[9]. »
Ce qui pose question du côté du partenaire, le jeune patient, c’est que sa mère est restée cliente du cabinet de kinésithérapie, et a informé l’associé de la forte angoisse de son fils. « Le choix de l’autre pour le pervers n’est à coup sûr pas indifférent. Il suffira en définitive, pour que le couple fonctionne, de savoir quels signifiants l’autre est prisonnier, il suffira de connaître assez ce dont il ne sait se dégager, ce qui se prête à être manié pour le faire atteindre aux sommets de l’angoisse et de la jouissance[10]. » Néanm
oins, cette mère a déposé plainte en justice.
Ainsi j’apprends, de façon détournée, après quelques séances, qu’il fait l’objet d’une plainte. X ne comprend pas pourquoi : « Après tout, je lui ai fait du bien ! », domination étonnante de l’objet a. Telle qu’il me présente la scène, le patient est en position de a, » … l’agent apparent se fige en la rigidité de l’objet, dans la visée que sa division de sujet lui soit toute entière de l’Autre renvoyée »[11] . X réalise cette identification à a, se faire l’objet hors signifiant, dont le sujet masochiste est le prototype). La différence des sexes ayant été éludée, le corps se trouve ainsi situé dans son double rapport à la jouissance et à la mort, ce qui pose en effet la question du masochisme, ce qu’affirme H.Castanet : « Il y a toujours structurellement, une base masochiste dans toute relation perverse[12]. »
S’il souffre de quelque chose, c’est que son geste soit incompris et injustement sanctionné, car il se présente en tant que bienfaiteur de son patient, objet d’une jouissance de l’Autre qui est sa propre volonté de jouissance.
Malgré la trentaine passée et un certain confort financier, il continue de vivre chez ses parents : son père, médecin, très occupé, voire absent, son frère plus jeune homosexuel, sa mère, bigote, au service de Dieu « Ce que Dieu veut est à examiner comme A » dit Lacan. Elle prône la chasteté, car « les filles sont vicieuses ! » dit-elle, X n’a jamais eu de relations sexuelles avec une partenaire féminine.
Ce mode de relation de dépendance anaclitique à la mère, définit ce que Lacan situe au niveau de la structure fondamentale de la perversion, il précise «Ce que Freud articule de l’anaclitisme comme d’un appui pris au niveau de l’Autre a donné lieu au développement d’une sorte de mythologie de la dépendance, comme si c’était de cela qu’il s’agissait. Il me semble, à moi, que l’anaclitisme prend son statut, son vrai rapport, de définir proprement ce que je situe au niveau de la structure fondamentale de la perversion. C’est à savoir, un certain jeu, dit pervers, du a, par quoi le statut de l’Autre s’assure d’être couvert, comblé, masqué, et qui est présent dans toutes sortes d’effets qui nous intéressent[13]. »
Cet usage de a comme masque, Lacan l’appelle EN – FORME l’Autre à entendre comme lui donner une forme, une apparence comme à un chapeau, ce qui est une manière de dire que le sujet pervers donne une forme à l’Autre au moyen du a. Ce qui laisserait supposer que l’Autre pourrait avoir une consistance.
« L’erreur du pervers relève de la logique et tient à sa croyance absolue que l’Autre est incomplet – ce qui ouvre imaginairement à l’inventaire des moyens pour le compléter – et que par-là, l’incompatibilité corps / jouissance est contingente, relative, fruit de quelque hasard ou lâcheté. Son échec démontre, au contraire, que l’Autre n’est nullement incomplet mais inconsistant. Cette inconsistance, S (A barré), étant ce qui articule le discours au réel. Ce réel que la jouissance du corps de l’Autre (=La femme, l’hommelle) vient présentifier … mais en défaut. Ce défaut auquel le pervers ne se résout jamais – l’ombre de Sisyphe domine le travail qu’il exécute[14]. »
La mère de mon patient est une mère « toute », non châtrée, une « hommelle », telle que Lacan la définit, reprenant cet aphorisme célèbre « A femme sainte, fils pervers ! »
Avec un savoir-faire certain, X manipule son patient, « manier le savoir », ce mot, « manier » commence à prendre une extension inquiétante dit Lacan. Dans le cas présenté, ça mène au pire, comme point de bascule, on peut dire qu’il manie un savoir, celui de « diviser l’autre, au nom d’un Autre absolu », ce qui l’intéresse, c’est ce qui se situe à la jonction du corps et de la jouissance.
Les effluves de son parfum entêtant envahissent mon bureau, les séances sont brèves, non pas du fait des scansions dans la conduite de la cure, mais du fait de ses retards de plus en la plus marqués, malgré mes « rappels à l’heure ». A la quatorzième séance, il me fait part de la demande de son avocat d’un certificat de soins, je refuse catégoriquement de me prêter à une telle mascarade. Suite à cela il cesse de venir. Peu de temps après, j’ai de ses nouvelles par courrier RAR, voici le texte :
« Ayant fait part à mon avocat , Me Y, de votre refus de bien vouloir me délivrer un certificat pour les séances de soin que j’ai suivi chez vous, c’est à sa demande que je vous prie de bien vouloir revenir sur votre décision dont il ne comprend pas la raison. Veuillez agréer docteur, avec mes remerciements, l’assurance de ma considération. »
M’informant auprès du service juridique de l’Ordre des médecins, j’apprendrai que, selon le code de déontologie, j’ai obligation de fournir un certificat de présence quand un patient le demande. Le médecin n’a pas « obligation de résultat, mais obligation de moyens ».
LE DESIR DE L’AUTRE
Dans la leçon du 26 mars 1969, Lacan donne un éclairage de la citation du Séminaire de 1963 Des Noms-du-Père, en précisant que la position du pervers ne s’appuie pas sur le mépris du partenaire, mais qu’il se consacre à boucher le trou dans l’Autre. Il s’emploie à faire exister l’Autre. Lacan en fait un défenseur de la foi, donnant à Dieu sa plénitude véritable, cela lui fait dire qu’il est « UN SINGULIER AUXILIAIRE DE DIEU[15] ».
En relation avec le moment où le sujet est pris dans le langage, quelque chose en lui se détermine comme a. Il est primordial de s’apercevoir où est ce a, ceci amène Lacan à préciser sa définition de la perversion en tant que restauration au champ du langage du a. Il parle de restituer le a dans l’Autre, supplémenter le champ de l’Autre. « l’essentiel est ici la fonction d’un supplément, de quelque chose qui, au niveau de l’Autre, interroge ce qui manque à l’Autre comme tel, et qui y pare[16]. »
Ce maniement de l’objet a, restitué à l’Autre … bouche, masque, comble, le manque phallique, le fait que la femme n’a pas le phallus est donc ce qui fait horreur au pervers, comme béance radicale, comme déterminant majeur de sa position vis-à-vis de la castration. Cette opération de restitution est le mécanisme de la Verleugnung, le démenti, qui vise à parer la béance radicale dans l’ordre du signifiant.
Ceci est la clé de la structure perverse : suppléer l’Autre pour en faire un Autre non défaillant.
L’AMORALITE, KANT AVEC SADE
«Les pervers, on a alors commencé à en rencontrer, c’est ceux-là qu’Aristote ne voulait voir à aucun prix. Il y a chez eux une subversion de la conduite appuyée sur un savoir-faire, lequel est lié à un savoir, au savoir de la nature des choses, il y a un embrayage direct de la conduite sexuelle sur ce qui est sa vérité, à sav
oir son amoralité. Mettez de l’âme au départ là-dedans – l’âmoralité … Il y a une moralité – voilà la conséquence – de la conduite sexuelle. La moralité de la conduite sexuelle est le sous-entendu de tout ce qui est dit du Bien. Seulement, à force de dire du bien, ça aboutit à Kant où la moralité avoue ce qu’elle est. C’est ce que j’ai cru devoir avancer ans un article Kant avec Sade, elle avoue qu’elle est Sade, la moralité[17]. »
Dans ce Séminaire XX, Lacan aboutit à Kant à propos de l’âmoralité comme passage de l’âme à la morale. L’intention de Kant n’est pas de nier l’immortalité de l’âme ou l’existence de Dieu, mais de retrouver ces vérités par une autre voie, celle de la morale, par les postulats de la raison pratique.
« Agis de telle façon que la maxime de ta volonté puisse toujours valoir comme principe d’une législation qui soit pour tous[18] »
Kant ne s’illusionne pas sur la nature humaine, il se rend compte de son imperfection, l’homme n’est pas un saint, c’est pourquoi il en fait une loi de devoir et de respect :
« La loi morale est en effet, pour la volonté d’un être absolument parfait, une loi de la sainteté, mais elle est, pour la volonté de tout être raisonnable fini, une loi du devoir, de la contrainte morale et de la détermination de ses actions par le respect pour la loi et par la vénération pour son devoir[19]. »
Lacan met en défaut cette maxime car elle ne vaut pas dans tous les cas, donc n’est pas universelle, elle est constamment transgressée. Il la met en tension avec la maxime sadienne :
« J’ai le droit de jouir de ton corps, peut me dire quiconque, et ce droit, je l’exercerai, sans qu’aucune limite m’arrête dans le caprice des exactions que l’aie le goût d’y assouvir[20]. » La maxime sadienne, selon Lacan, démasque la refente du sujet, en cela il la considère plus morale que la maxime kantienne.
EN CONCLUSION
Le cas clinique présenté interroge sur la structure perverse
Ce patient fait l’objet d’une plainte au pénal, pour attouchements sexuels sur un mineur, dans le cadre de l’exercice de sa profession de kinésithérapeute. De façon surprenante :
- Il se présente en tant que bienfaiteur de l’adolescent en soins dans son cabinet.
- Il n’éprouve aucune angoisse, du fait de son installation dans une position de consistance imaginaire identifié à l’objet pulsionnel.
- Il est dans une position de certitude, prenant au pied de la lettre le code de déontologie médicale, du côté de la morale kantienne, qui oblige tout médecin à faire un certificat de présence à la demande d’un patient.
Il sait ce qu’il veut, pour reprendre l’expression de Lacan, c’est un maître du désir.
Loin d’ignorer la Loi, il la provoque et la défie. Il provoque et interroge celui qui est le support familial de la Loi, c’est-à-dire le père, cependant il est soucieux d’établir les fondements mêmes de toute loi, il devient volontiers moraliste.
« Quoi qu’il en soit, en se faisant (a), le pervers s’évertue, en terme de jouissance donc, à boucher, à masquer, à combler ce trou qui fait l’Autre castré. C’est en cela que Lacan fera du pervers un homme de foi, voire un croisé – celui qui donne à Dieu sa plénitude véritable, en ceci que Dieu serait la forme absolue de l’Autre sans faille – le supposé savoir en acte. Cette référence à Dieu n’est pas de circonstance – elle est structurale. Tout pervers, même s’il fait profession explicite d’athéisme, est un systématique auxiliaire de l’Autre divin[21]. »
Dans la conduite de ce type de cure, l’analyste doit se garder d’intervenir au nom d’un Autre Suprême, garant de la vérité, et ne pas perdre de vue que l’éthique du discours analytique se distingue du discours de la morale face au pervers qui s’adonne à « ce travail inquiétant, plein d’une joie épouvantable, le travail d’une âme volontairement disjointe qui se fait souffrir par plaisir de faire souffrir[22]. »
[1]. J Lacan, Des Noms-du-Père, Paris, le Seuil, 2005, p.89.
[2]. S.Freud, L’organisation génitale infantile, La vie sexuelle, Paris, PUF, 1973, p. 115-116.
[3]. S. Freud, Le fétichisme, La vie sexuelle, Paris, PUF, 1973, p. 134.
[4] . J. Lacan, Le Séminaire, Livre I, Les écrits techniques de Freud, paris, Le Seuil, 1975, p. 246.
[5]. J. Lacan, Le Séminaire, Livre X, L’angoisse, Paris, Le Seuil, 2004, p. 137.
[6]. J. Lacan, Le Séminaire, Livre XVI, D’un Autre à l’autre, Paris, Le Seuil, 2006, p. 250.
[7]. J. Lacan, Le Séminaire, Livre XX, Encore, Paris, Le Seuil, 1975, p. 80.
[8]. J. Lacan, Kant avec Sade, Ecrits, Paris, Le Seuil, 1966, p. 774.
[9]. H. Castanet, La perversion, Paris, Anthropos, 1999, p. 73.
[10]. J. Clavreul, Le désir et la perversion, Collectif, Paris, Seuil, 1967.
[11]. J. Lacan, Kant avec Sade, Ecrits, op. cit., p. 774.
[12]. H. Castanet, ibid, p. 77.
[13] . J. Lacan, Le Séminaire, Livre XVI, op. cit., p. 302.
[14] . H. Castanet, La perversion, op. cit., p. 87.
[15]. J. Lacan, Le Séminaire, Livre XVI, op. cit., p. 253.
[16]. J. Lacan, Le Séminaire, Livre XVI, op. cit., p. 255.
[17]. J. Lacan, Le Séminaire, Livre XX, Encore, Paris, Le Seuil, 1975, p. 80.
[18]. J. Lacan, Le Séminaire, Live VII, L’éthique de la psychanalyse, Paris, Le Seuil, 1986, p. 93.
[19]. E. Kant, Critique de la raison pratique, Paris, Flammarion, 2003, p.193.
[20]. J. Lacan, Kant avec Sade, Ecrits, op. cit., p. 768-769.
[21]. H. Castanet, La Perversion, op. cit., p.84.
[22]. F. Nietzsche, La généalogie de la morale, Paris, Gallimard, 1971.