Claude Breuillot
Actualité de la Perversion :
Des trois petits cochons au transfert de l’enfant perverti :
[…]Qui suis-je ? Personne absolument parlant. Nul.
Si pâle et hâve que j’en perds l’existence. Du blanc,
de l’invisible, du candide et du transparent. Zéro.[…]
Il était une fois, un pays où la précarité professionnelle, sociale, créait chez l’Homme une vulnérabilité particulièrement renouvelée depuis les trente glorieuses…
L’incroyable augmentation de la vitesse de la production a changé fondamentalement la relation entre les êtres humains et leur environnement . Le risque de perdre son travail, le risque de conflits professionnels, la crainte du chômage, la montée de l’individualisme posent les jalons d’un sujet privé de parole, isolé, dont la subjectivité est mise à mal. J’irai jusqu’à dire que le temps du fantasme est réduit à minima et le passage à l’acte a pris la place. Quid du symbolique : l’altérité et la logique de l’inconscient sont maltraitées. Dans ce contexte, constatons-nous l’envahissement des symptômes du plus-de-jouir qu’aucun ordre symbolique ne peut refreiner ? En quoi l’inconscient de papa serait-il différent du nôtre ?
De la jouissance débordante du pervers :
J’aurai pu commencer ce travail comme un conte, or, si ce Réel Social et Politique occasionne des effets dans la sphère privée, je vais tenter d’en extraire quelques hypothèses liées à la psychopathologie du quotidien, prenant le risque de la trivialité. Le moderne serait-il une figure du Banal ? La forclusion du sens, comme l’écrit G. Danna dans « Quelle politique pour la folie ? » Dans la modernité, il ne suffit plus d’attirer notre regard par quelque affiche, ou annonce sur un écran cathodique dont on peut détourner les yeux, car le téléphone sonnera à toute heure pour nous solliciter. Tout un chacun vit au jour le jour, à des heures incongrues, une intrusion dans sa sphère privée : technique de vente particulièrement intrusive où l’espace et le temps sont comme réduits, concentrés, où l’effet de sidération, l’étonnement se conjugue avec instantanéité, immédiateté, là où le sujet doit reconquérir sa capacité à maintenir dans un temps particulièrement bref une sorte d’enveloppe psychique capable de créer :distance, temps de réflexion, élaboration et sortir du principe de plaisir…car en effet, dans l’instantané, c’est bien le processus primaire qui sera sollicité. Le pervers ou celui qui est son représentant, n’a que faire de la Loi. Il est la loi incarnée et s’il a décidé de téléphoner à cette heure là, l’heure des repas par exemple, c’est qu’il éprouve l’intérêt de s’installer à notre table et l’on peut difficilement différer sa venue car elle est impromptue, tel un sein qui viendrait nous tenter à chaque instant. Il nous déborde, il nous noie avec l’objectif de circonscrire toute capacité de pensée, toute fuite. Il nous a précarisés. Son intérêt, on peut appeler ça le but du pervers : nous mettre à sa merci, en état de dépendance, nous dévorer, nous annihiler. Le pervers ne choisira pas n’importe qui comme « représentant », pas n’importe quel montage (scène, décor), pour mener à bien son scénario. Chaque acteur possède un rôle défini à l’avance, mûrement réfléchi. Il n’y va pas à l’aveuglette.
Pour aller au bout de ma pensée, je suis en retard sur mon temps car des logiciels sont déjà conçus pour analyser mes désirs : caméras aux étals des produits laitiers pour savoir où mes yeux se posent, sur quel produit ; ces petits Like, vous savez les pouces pour dire j’aime ou j’aime pas, sur sa page Facebook, sans parler de ces pages interactives de magazines en ligne qui gardent en mémoire les produits sur lesquels vous cliquez même sans les acheter et qui revendent aux sites les plus offrants vos choix journaliers…A votre insu, le commerce crée une vraie carte d’identité de vos désirs dans le but ultime de la contrainte à la consommation . Peut-on dire que c’est l’inconscient mis sur puce informatique, randomisé, mis en équation ? Il se sert des neurosciences pour mieux entreprendre son larcin, sa forfaiture : nier l’inconscient, nier l’Autre. Froidement, sans aucune culpabilité, il jouira de ce retournement qui nous rendra fautif de notre inexpérience, de notre méconnaissance, de notre innocence, notre crédulité, de notre naïveté voire nous rendra complice par sa séduction sournoise, par les insignes dont il se parera pour nous flatter. Le pervers est un ensorceleur, un envouteur et nous pouvons assimiler la perversion à une religion privée.
La perversion est une pathologie d’un abord complexe avec laquelle nous vivons. Elle n’est plus seulement derrière la porte et les trois petits cochons n’ont pas eu d’autre choix que de laisser rentrer le loup sans même avoir pris conscience qu’il était dans les murs. Et pour cause, il n’a plus à montrer patte blanche, le loup, et la cheminée est « has been » !…Plus de stratégies à mettre en place par les petits cochons pour chauffer l’eau du chaudron et l’empêcher de descendre…Rien ne sert de s’échapper ou de tenter de construire des défenses de plus en plus rigides : paille, bois, béton, …c’est par l’objet le plus anodin, le portable, que le loup rentre insidieusement directement dans la chambre de l’enfant.
Du latin Perversus, qui veut dire renverser, retourner, Lacan, a d’ailleurs dit un jour, à Clavreul, à la suite d’un topo sur le sujet, qu’il n’y avait que les pervers pour bien parler de la perversion. Ce qui n’est pas très engageant. J’ai pris malgré tout mon courage à deux mains en me disant que d’autres s’y était risqué. Car en effet, je pense que l’on prend un risque important au moment de la rencontre avec le pervers ou la perversion. Le risque d’être retourné comme une crêpe au moment où l’on s’y attend le moins.
J’aurai pu écrire transfert de l’enfant abusé, or, c’est un choix d’écrire transfert de l’enfant perverti, faisant l’hypothèse de la perversion dans l’environnement de l’enfant qui serait première, pourrai-je dire fondatrice dans les situations d’abus sexuels : le premier abus réside dans les fantasmes inconscients présents autour du noyau familial ou en son sein. Je ne sais pas où va m’amener cette affaire. C’est d’ailleurs ce que j’ai pensé dans la situation clinique que j’évoquerai à l’issue de ces quelques propos liminaires sur le con
te et les fables. Je terminerai par une extrapolation dans le domaine du social et de la psychopathologie du quotidien.
Vignette clinique :
La rencontre de la Psychanalyse avec l’œuvre de fiction, fable ou conte, est créatrice d’un temps où ça parle. Ca parle au lecteur. Je vais essayer de suivre ce cheminement où différents personnages de fables me sont devenus proches, créant un sentiment étrange d’écho entre les moments de la cure de cette fillette de 8 ans que je nommerai Malory et le souvenir de quelques vers du passé. Malory, on peut l’entendre comme une construction entre deux signifiants : mal et horrible.
La demande de la famille d’accueil :
Comme souvent dans ces histoires chaotiques, différents éléments viennent envahir le Réel. Aux dires de la famille d’accueil Malory vient d’être reçue 3 fois par « une cellule psychologique» en CMP. Ces mots que j’entendais pour la première fois à mon cabinet signifiaient pour moi: immédiateté, situation d’urgence dans un moment de crise…Elle ne veut plus y retourner et selon la famille, elle « doit » parler de ce qui s’est passé. Malory est très pénible à l’école, se heurte à la loi et ramène beaucoup de punitions à la maison. Elle semble ne pas aimer l’école, en tous cas en parle avec un déplaisir certain. Elle est souvent en conflit avec les autres enfants
J’apprends que son père est en prison pour agression sexuelle sur Malory et deux de ses sœurs. Malory avait 2ans au moment des faits.
Revirement dans la cure :
La contingence et la surprise, le hasard ont souvent des effets importants. Si je pense que notre cadre peut cultiver la contingence, l’effet de surprise lui, s’épanouira dans un travail où la capacité de rêverie, le doute, ont nécessairement leur place.
Je passerai sur les 6 premiers mois de la cure, où je recevrai une fillette de 8 ans toujours très bien mise sur elle, mignonne, très investie par sa « nounou », vive, qui investit l’espace thérapeutique. J’étais souvent ballotté, comme dans un tourbillon, entre franches colères de sa part et moments de tendresse pour son père ou sa mère.
A la fin de cette période de 6 mois, je lui demandais donc si elle souhaitait poursuivre son travail.
Le paiement symbolique et l’a-sservissement :
Souvent vers 7 ou 8 ans, les enfants, au moment du choix de payer leur séance en pièces ou en timbres ou d’autres manières à inventer, se tournent vers le paiement en pièce. Les enfants placés ont de l’argent de poche. A cet âge, je demande une pièce jaune. Elle permet de dire, entre autre : « J’ai le désir de venir à ma séance ». Ce paiement permet à l’enfant de s’approprier ses séances sans le recours à l’adulte et de s’inscrire dans une temporalité. J’ai remarqué que, pour eux, en général c’était une façon de me montrer qu’ils étaient grands. C’est une manière de sortir de l’a-sservissement. Une manière de servir à l’autre ou de servir l’autre ?
Mais, Malory m’apprendra toute autre chose. Un jour, sa nounou, consciente de la symbolique sous-jacente, très embêtée, m’explique que Malory, qui a choisi d’amener un timbre n’y pense jamais, et que comme la nounou souhaitait qu’elle vienne régulièrement et qu’elle craignait que je ne reçoive plus Malory, elle lui donnait un timbre juste avant la séance. Il fallu l’éclairage de nombreuses séances pour saisir le sens de ces « oublis » qu’il m’était donnés à entendre comme des passages à l’acte.
Qu’est ce qu’il me veut ?
Cette question non formulée dans le discours venait retentir très fort. Que me veux-tu quand tu me demandes de l’argent ? Quel est ton désir ? Tant que je n’aurai pas l’assurance que ta demande qui retentit pour moi comme une manipulation, est justifiée par la loi des hommes, je ne pourrai accepter cette loi qui est la tienne. Ton désir est-il dangereux ? Suis-je dépendante de toi ? Que me feras-tu si je désobéis à ta règle ?
Ces oublis, ces passages à l’acte, étaient autant de moments en attente d’analyse, pour asseoir son désir propre. Pouvoir dire non. Dans le transfert, il me semblait que le désir de cette fillette avait été certainement perverti et la cure lui permettait de traduire en acte des éléments signifiants de son vécu intime.
Elle me demanda beaucoup de patience tellement j’avais le désir de la passer par la fenêtre. Elle me poussait à bout comme pour vérifier que j’allais bien respecter le pacte. Son seul désir allait lui permettre de reprendre une tranche de cure, et je ne la pousserai pas dans un sens ou dans l’autre. Elle était autorisée à ne pas revenir
Je trouvais parfois le temps long pendant ces nombreuses séances où à la fois je tentais d’amener cette « opposition » sur le devant de la scène en lui signifiant que j’avais bien entendu, mais parallèlement, je gardais un vif désir de lui transmettre une loi que je partageais moi-même. Elle hésitait beaucoup et semblait même parfois culpabiliser. Elle pouvait arrêter de venir sur le champ.
D’ailleurs, sa nounou, à ma demande, ne lui prépara plus de timbre. Au bout de 2 séances sans avoir respecté ce contrat que nous passions ensemble, contrat dont la nounou, en tiers symbolique, avait pris connaissance, je refusai de recevoir Malory. En effet, je me souviens de cette séance, où, sereine, elle rentra dans le cabinet, je lui demandai si elle avait son timbre, et elle repartit directement, sous le regard un peu inquiet de la nounou. Il me semble que l’on peut parler d’un moment de nouage.
Celle-ci me dit, la séance suivante, que ce tranchant avait eu des effets insoupçonnables puisqu’elle aussi avait pu s’appuyer sur cet acte pour parler avec Malory de ses multiples oppositions à la maison. Elle avait pu, elle aussi, tenir bon.
Le temps passant, je n’entendis que très peu, la nounou ou l’école, se plaindre d’une fillette qui était, au début de la cure, particulièrement dans la défiance, le délire de persécution, l’isolement par des camarades qui la rejetaient. Elle pouvait commencer à jouer avec les autres.
Le hasard et l’environnement pervers : Frayer au sujet sa Vérité .
Mais, d’autres éléments s’offrirent à moi et me permirent d’aider Malory à soutenir son désir en analysant le transfert. A cette même période, le père sortit de prison avec injonction de soin et interdiction de voir ses enfants en dehors d’un lieu d’accueil, ce qu’il refuse. Les grands-parents paternels continuent de voir leurs petites-filles dans ce lieu d’accueil médiatisé d’où ils peuvent sortir quelques heures.
La nounou apprend par Malory que son p&egrav
e;re donne rendez-vous à ses parents pendant ces visites et détourne donc la loi en préméditant son acte. Les grands-parents, soumis à leur fils et s’en faisant complices, sont donc exclus du droit de visite.
Au même moment, cet homme, en recherche de psychothérapeute pour satisfaire au désir du juge, téléphone à mon cabinet. Il sait que je reçois sa fille depuis le début de la cure mais semble ne pas faire le lien. Ce sera au fil du discours que je découvrirai son identité.
Si cette seule séance permis de lui indiquer un collègue, j’ai pu entendre une violence verbale dévastatrice. Le père de Malory semblait vouloir réaliser sur moi un vrai lavage de cerveau. Il répétait toujours les mêmes invectives envers le service, menaçait de mort tel ou tel responsable, disqualifiait la famille d’accueil. Il était très persécuté et ne prenait aucune distance.
Séparé de la mère de Malory depuis la plainte pour abus sexuel, il déversait sa haine pour son ex-femme. Ce qui me frappe particulièrement, c’est l’énergie farouche avec laquelle il tente de pervertir la loi, par des effets de procédures judiciaires multiples qui perdurent encore aujourd’hui.
Je lui demande de m’expliquer, temporisant ses propos en restant attentif, sans prendre le risque d’apparaître persécuteur. Je lui ai dis que je recevais sa fille et que donc je ne pouvais le recevoir. Il sembla comprendre de suite. Le service ayant été particulièrement silencieux sur le père, j’en profitais pour qu’il parle de lui…
Le temps passant, je lui demande s’il m’autorise à poursuivre le travail avec Malory. Je n’avais pas à le faire car c’est le juge qui a demandé le suivi. Mais, j’ai pensé, à ce moment là, que, symboliquement, cela pourrait débloquer quelque chose.
Le lendemain, je reçois une lettre écrite de sa main. Il me demande de lui transmettre mes « interventions » sur la thérapie de sa fille. Je dois lui dire « quel problème la perturbe ». « Le service a enfreint la loi. » : écrit-il. La lettre se termine par : « Pour l’instant, vous pouvez continuer. » Sous entendu : c’est moi qui décide. Je fais la loi.
Le jour même, je contacte le service sans attendre pour ne pas prendre le risque qu’il pervertisse mes liens avec quiconque. J’évoque clairement mes choix à la famille d’accueil et en parle avec Malory. Je lui traduis la teneur de mes propos. Je la sens libérée d’un poids. Elle semble heureuse que je connaisse son père. Elle apprend, sans réaction que je puisse identifier, que son père a été relaxé car il n’y avait pas assez de preuves. Je lui montre la lettre qu’il m’a écrite sans qu’elle en lise la teneur mais repère le timbre. Elle me demande si elle peut le découper. J’accepte. La séance suivante, elle apportera, comme paiement symbolique le timbre qu’elle avait découpé précédemment, sur la lettre de son père. L’enveloppe du père est entamée par le désir de sa fille. Ou peut-être peut-on dire qu’il s’agit-il d’un certain a-ffranchissement ?
Extrait d’une séance :
Bon ! Tu m’écoutes, là ! ( Sur le ton de la colère et de l’injonction )
Je me sens menacée par mon père. (d’un ton plus calme et posé )
Je suis obligé de lui dire que je pense à lui, mais c’est pas vrai !
Il veut se servir de moi.
C’est trop, j’en ai un peu peur.
En guise de conclusion :
Chomsky dans « Un monde complètement surréel », évoque un dirigeant de l’industrie des communications qui a écrit un manuel intitulé Propaganda, paru en 1928, décrivant la fabrication du consentement comme l’essence même de la démocratie. Le pervers n’aurait-il pas intériorisé ces effets du discours? La novlangue en serait l’un des avatars. Soulignons ici que Propaganda, ou comment manipuler l’opinion en démocratie, fût écrit par Edward Bernays, né en 1891 à Vienne qui n’est autre que l’inventeur du « gouvernement invisible » selon Normand Baillargeon. « Il est difficile de complètement saisir les transformations sociales, politiques et économiques du dernier siècle si l'on ignore tout de Bernays et de ce qu'il a accompli. » écrit-il. En effet, « Edward L. Bernays est le double neveu de Sigmund Freud (1856-1939) : son père est le frère de la femme du fondateur de la psychanalyse, tandis que la mère de Bernays, Anna Freud, est la sœur de Freud. Bernays utilisera souvent cette prestigieuse filiation pour promouvoir ses services, mais ce qui le lie à son oncle va au-delà de cette simple relation familiale : l'œuvre de Freud comptera en effet dans la conception que Bernays va se faire aussi bien de la tâche que doivent accomplir les relations publiques, que des moyens qu'elles doivent mettre en œuvre. Scott Cutlip, l'historien des relations publiques, rappelle à ce propos que « lorsqu'une personne rencontrait Bernays pour la première fois, il ne lui fallait pas attendre longtemps avant qu'Oncle Sigmund ne soit introduit dans la conversation. »
La propagande légitimerait le harcèlement et la destruction, la désubjectivisation radicale, le passage de l’Un au Zéro en réduisant le sentiment de culpabilité. Elle serait facilitée par un narcissisme affaiblit notamment dans le cas de pathologies dépressives. Rappelons que la France est la première consommatrice d’antidépresseurs…
La manipulation de l’enfance m’évoque une forme de sadisme que l’on retrouve au détour de l’œuvre de Sade qui écrit :
« […] Je ne connais que mon père, et j’ignore les particularités qui ont pu me donner le jour. Rien de plus simple et de plus monotone que l’histoire de mes premiers ans (Sophie), jusqu’à l’époque fatale où l’on m’arracha de l’asile de l’innocence pour me précipiter, malgré moi, dans l’abîme de la débauche et du vice. […] »
Tout d’abord, j’ai fait l’hypothèse que le pervers et son complice rejouaient, dans le fantasme, l’emprise de l’enfant vécu par l’Autre non barré, dans une atemporalité et une répétition pathologique de la scène de crime. Le psychanalyste pourrait-il souffrir d’asservissement ou de pervertissement de son acte ?
Esclave d’une pensée nous transformant en pantins désarticulés, employés, managés ?
Dans le Politique, à mon sens, la pente de la perversion est évoquée dans le cours d’un opuscule de Dominique Reynié, politologue, intitulé : Populismes, la pente fatale . Le fatal serait ce qui est imposé par le destin : ce qui échappe à l’analyse, le lit des croyances, des interprétations. Dominique Reyni&eacut
e; nous sensibilise à une logique implacable : Certains partis politiques ne manqueront-ils pas de jouer sur l’opinion, de s’appuyer sur la xénophobie, pour tirer leur épingle du jeu. Le pouvoir… » « Si les thèmes populistes sont consacrés, les populistes en seront toujours les plus convaincants. »
Notes :
Serres, M., « Le Tiers-instruit », 1991, page234
Rosa Hartmut, « Aliénation et accélération. », la découverte, 2012,
Cottet, S. « L’inconscient de papa et le nôtre. », Editions Michèle, 2012
Gaillard, F. « L’industrie de la contrainte. », L’échappée, 2011
Lacan, J., « De la psychanalyse dans ses rapports avec la réalité. »,Autres Ecrits, 1967, Seuil, Page 359
Chomski N. « Un monde complètement surréel .», Lux, 2002
Green A., in Lacan, J., Séminaire “la logique du fantasme”, Leçon du 15/03/1967, non paru
Sade, « Aline et Valcour », Le livre de poche, 1994, page 89
C. Breuillot
Psychanalyste
cbreuillot@gmail.com
Paris Congrès 2013