Fonction du Père et Identification – M. Ferrazzi

 Fonction du père n’est pas tout à fait correct concernant l’identification pour laquelle c’est la fonction de Nom du Père qui est concernée, cependant, la fonction du père, sur un versant imaginaire cette fois joue un rôle important dans l’imitation. Je vais donc partir de ce qui peut être considéré comme le début, qui serait l’incorporation, et je parlerai plus de l’imitation que de l’identification ensuite, mais c’est bien l’identification qui est au centre de mon propos.

Pour Freud, l’identification est un processus inconscient au sens de l’inconscient freudien, c’est-à-dire qu’il y faut l’intervention du refoulement qui, lui-même, n’advient qu’avec l’Œdipe. Cela borne de ce qu’on appelle l’identification si on veut en faire un concept repéré, en particulier dans ce mouvement qui va pouvoir tramer sans paradoxe l’unicité de l’identité et la communauté de la ressemblance.

Freud utilise le terme d’identification pour des éléments pré-oedipiens quand il dit par exemple que « C’est la première forme du lien affectif du nourrisson » en parlant de l’incorporation, ce qui peut entraîner un flou dans le concept d’identification dans ce qu’il peut avoir de commun voire d’approchant avec l’incorporation et l’imitation. Est-ce que ces trois mouvements s’excluent, s’intègrent ou se succèdent dans l’évolution du sujet sera une autre question. Les apports de Lacan pourrons nous aider dans ce sens en particulier en autorisant le postulat qu’il en va tout autrement avant que le refoulement ait opéré et après qu’il se soit produit, dont nous dirions qu’avant se trouverait l’incorporation et différentes formes de son destin telle que l’imitation, formes métonymiques et qu’après, l’identification donnerait une forme métaphorique qui viendrait recouvrir sans les annuler les formes précédentes. A ce sujet et concernant l’incorporation, Lacan dans « L’Identification » dit : « Qu’il n’en parlera pas, car si l’identification primaire, émergée la première dans l’expérience psychanalytique est d’une portée massive et véritable fond de toute cure, son abord demeure quasi impossible. ».

Noter que Lacan utilise le terme d’identification primaire pour l’incorporation alors que Freud les alternait doit nous inciter à chercher avec précision ce qui se met en jeu dans ce premier temps de l’incorporation-identification primaire, dont on peut dire d’emblée et sans risque de nous tromper que sans ce processus initial il n’y aurait pas d’identification.

Au début de la vie, la question pour le petit humain, car il y a très vite une question, c’est qu’une unité s’instaure entre son corps et un objet extérieur avec lequel il a un rapport d’oralité. Donc cette unité dès le début est reconnue comme n’y étant pas. Mais en plus de cela très vite, une conduite de satisfaction du besoin va céder la place à autre chose qu’on appelle un désir et qui étant donné les « outils » en jeu sera un désir d’incorporation dont l’opération totalement réalisée est impossible puisqu’elle suppose la destruction de l’un, de l’autre ou des deux éléments dans une fusion narcissique, un effacement de la frontière « dedans-dehors », l’objet devenant aussi narcissique que le corps.

On peut peut-être voir là, dans ce désir d’incorporation une nuance entre l’incorporation qui concerne l’objet dans une tentative de réduire à l’annuler l’écart entre cet objet et le corps, et l’identification primaire qui, elle, tend à assimiler au mieux ce qui serait perçu par le nourrisson comme différent de lui-même. Il y a entre les deux une différence qualitative me semble-t-il. D’ailleurs, ce terme « d’assimiler » est utilisé par Lacan dans « L’Identification » Peut-être justement pour ne pas mettre identification à « toutes les sauces ». Donc, dans ces deux mouvements concernant l’incorporation, nous trouvons une différence qui peut faire repère quant au destin de cette incorporation vers l’imitation ou vers l’identification. Il n’y a pas parfaite identité entre ces deux mouvements, peut être parce que l’incorporation s’appuie sur un substrat organique, si je peux me permettre cette expression, car elle est orale comme le premier besoin du nourrisson et qu’une partie des réflexes qu’il a à sa disposition font comme une première mécanique qui rendrait « naturelle » l’incorporation, bien que cette naturalité soit toute relative, puisque des perturbations peuvent parfois s’y noter, mais on peut essayer de dégager un certain point de repère en disant que dans le premier mouvement, il s’agirait de l’objet lui-même alors que dans le second il s’agirait plutôt d’une ou de quelques qualités de l’objet qui seraient recherchées, ce terme de qualité me paraissant essentiel.

Les choses peuvent peut-être s’illustrer ainsi : au départ, tentative d’incorporation de l’objet de la réalité, le sein, puis un temps qui prendrait en compte certaines qualités de cet objet, dans le bon sein de M Klein, le terme de bon est essentiel, et ensuite un déplacement qui serait rendu possible du fait de la prise en compte d’une qualité qui pourrait se retrouver ailleurs que dans l’objet lui-même. Ce qui importe, c’est qu’une certaine différenciation entre le corps et l’objet a pu s’instaurer et l’on trouve là l’idée d’une trace mnésique freudienne qui induit que l’enfant peut percevoir qu’il y a quelque chose qu’il n’a pas et qui est repéré comme venant du dehors, que cet objet est marqué dans son corps comme porteur de certaines qualités qui y ont laissé des traces qui se sont pérennisées de façon non corporelle c’est-à-dire mnésique, et que ce système pourra s’activer en étant détaché du besoin, le désir étant alors en jeu. Dès lors, l’objet porteur de certaines qualités ne peut être repéré que comme absent pour pouvoir prendre cette place particulière qu’il faut repérer comme identification primaire.

Il y a donc, dès que l’on prend l’objet par le bout de ses qualités, le noyau d’une structure :

– tout d’abord parce qu’une représentation est alors autorisée en tant que quelque chose qui représente l’objet peut s’en détacher et se déplacer.

– parce que l’enfant s’inscrit dans une démarche d’attribution, de Bejahung qui lui permet de qualifier différentes choses autour de lui.

– ensuite parce que si la jouissance d’objet est sexuelle quelle que soit la pulsion en jeu, la jouissance non sexuelle, c’est-à-dire la jouissance mentale de l’Autre ne pourra avoir de lien avec la première que par la répétition.

Il est donc manifeste que l’objet est parvenu à exister par son absence et que cette absence n’est pas forcément que l’objet n’y est pas mais qu’une certaine qualité manque. Pourquoi autrement y aurait-il ce désir de retrouvailles ?

– parce que le rapport à cet objet est tellement agréable et satisfaisant que l’enfant ne voudrait jamais que cela s’arrête ? N’est-ce pas un fantasme purement adulte ? Qu’est-ce qu’on observe chez un nourrisson qui atteint la satisfaction de son besoin (alimentaire par exemple) ? C’est qu’il s’endort et que de lui-même il met fin à l’unité sous cette forme en déplaçant la qualité de l’objet de ce qui se mange au sommeil, ce dont on peut conclure deux choses. La première, c’est que le rapport corporalisé à la mère est à même de produire une métonymie de l’objet, ce qu’on
retrouve dans le dicton « qui dort, dîne ». Le second c’est que le besoin satisfait n’arrête pas le désir et qu’un trait va pouvoir jouer pour unifier les différentes satisfactions : manger, dormir, être porté…..

– on peut aussi avancer que dans cette recherche de retrouvailles, l’enfant va vouloir obtenir une satisfaction même si il n’a pas de besoin. Cela s’appelle le désir et c’est ce qui provoque le manque, pas l’inverse. La trace mnésique de la satisfaction du besoin tenterait de provoquer une répétition en dehors de ce besoin lui-même, et là, une difficulté va surgir, c’est que le bon sein désiré permanent et totalement arrimé au corps du bébé, c’est la mère qui le porte et qui normalement finit par le lui faire savoir. L’enfant va donc devoir apprendre à faire avec un sein séparé de la mère et de lui-même. C’est donc un premier jeu à trois qui se dessine et c’est là que gît le noyau de la métaphore éventuellement à venir sous forme d’une pré-symbolisation, car cet objet-tout ne peut dès lors exister que dans une création fantasmagorique, celle du paradis et de la béatitude, mais pour cela, il faut deux conditions : être mort ou ne pas avoir de corps, alors, comme une grande partie des enfants ne veut pas mourir, il reste le pouce et un retour à l’auto-érotisme c’est-à-dire un appel à la métonymie.

Cette capacité donnée à l’objet d’exister en tant qu’il manque qui fait que l’enfant va se raccrocher à certaines de ses qualités pour le remplacer (le pouce se suce, le sein aussi) constitue un évidement qui peut annoncer une place du père sous diverses modalités. Disons que par exemple, le bien-être apporté par le lait maternel peut trouver une équivalence dans l’introjection de la force supposée au père ,mais là l’imitation suffit. Ce n’est pas du tout la même chose quand la mère peut supporter, au sens de soutenir, un manque en son enfant qu’elle ne traduit pas comme le sien propre, c’est-à-dire qu’elle ne métonymise pas ce sens mais permet sa symbolisation, que quand ce manque n’est pas soutenu par la mère et que l’enfant doit reprendre à son compte l’anéantissement (l’impuissance) vécu par la mère face à l’idée de ce manque chez son enfant, ou quand la mère met son enfant comme ce qui vient répondre à son propre manque et qu’elle métonymise son enfant l’intégrant dans sa propre chaîne (sein, sommeil, être tenue dans des bras ; faire l’amour ; avoir un enfant) ou que à son manque, l’enfant vient y répondre sur un autre mode, celui de représentant de ce qu’elle n’a pas. Je ne m’arrête pas sur ce sujet, mais je précise que dans la mère qui métonymise son enfant, se trouve le mode d’entrée dans la déficience intellectuelle et de certaines formes de dyslexie.

Ce qui importe, c’est de repérer que dans le désir d’incorporation de l’objet se rencontre le manque en tant qu’il n’est pas mortel et pouvant trouver une voie d’élaboration qui ouvrira sur l’imitation ou sur l’identification selon le devenir potentiel de cette élaboration. Je citerai seulement Safouan dans ses « Dix conférences de psychanalyse » : « Les identifications suppléent à ce qui se dérobe dans l’Autre qui me regarde».

Maintenant, je vais aborder l’imitation qui, si elle est reprise à partir de la structure et pas des apparences (!) est somme toute bien plus fréquente qu’on pourrait le penser. N’appelle t-on pas trop souvent identification ce qui n’est qu’imitation ? Pour avancer, je vais m’appuyer sur la clinique des personnes qui présentent une faiblesse mentale plus ou moins marquée et sans cause organique repérable, plus particulièrement les garçons, car il y a des différences importantes dans les manifestations de ces troubles selon la sexuation, ce qui est certainement à mettre en corrélation avec le fait que l’identification aussi présente quelques variables selon ce critère. Pour ces garçons faibles mentalement et pas seulement intellectuellement, le père occupe une place importante comme modèle, mais comme modèle à imiter, je vous demande de me croire sur parole parce que ce sont surtout les conséquences de cette situation que je développe aujourd’hui :

– en produisant du même, l’imitation abolit la différence et en particulier la différence générationnelle, le fils est comme le père, fait comme le père, peut occuper la place du père, alors que l’identification s’appuie sur la conscience de cette différence pour opérer.

– dans l’imitation, il n’y a pas besoin d’un idéal du moi, puisque le modèle est tout. Le « narcissisme de la petite différence » de Freud, le trait unaire c’est-à-dire ce qui équivaut à l’idéal du moi n’est pas en jeu. Lacan le13/1201961 : « Il n’y a pas d’idéal de la similitude ». Par contre, il y a besoin de la proximité, pour ne pas dire de la présence réelle, de l’existence réelle du modèle, alors que l’identification permet un éloignement du sujet d’avec l’objet primordial en ménageant le narcissisme de ce sujet par le jeu d’un idéal dans l’ordre du moi par le biais du père.

– ensuite, l’imitation va concerner la totalité de la façon d’être et ne pas pouvoir s’organiser autour d’un ou de quelques traits, autrement dit, elle ne se supporte d’aucune symbolisation. Elle est la négation de la castration.

– enfin, l’imitation est un acte de répétition du même qui en tant que tel exclut la différence. On voit là une certaine limite à la troisième identification freudienne et on peut penser que bien souvent, une foule qui se laisse aller à reprendre les discours, attitudes et décisions d’un chef est dans l’imitation, c’est-à-dire dans la répétition à son propre compte d’une instance régressive qui désidentifie plus qu’elle n’identifie, comme un laisser-aller qui permet d’échapper plus ou moins temporairement au poids de la castration. A ce moment, aucun de ses membres ne se compte « un ». Quand par exemple le chef prend en charge la partie la plus basse et la plus culpabilisée des pensées humaines (racisme ; désir de mort de l’autre ; exploitation de l’autre) comme quand le chef prend en charge la partie la plus noble d’ailleurs, mais vous noterez que c’est un peu plus rare. Le chef est alors à sa place parce qu’il porte une partie des autres dont il les décharge et là, l’imitation peut y suffire même si l’identification est aussi possible.

Pour en revenir au débile mental les effets de l’imitation sur son organisation psychique sont nombreux, car le fils pouvant occuper la même place que le père, il y a confusion des places et des discours. Deux fois deux égale deux, le triangle a trois pointes mais n’est pas fermé, le fils à la pointe et chaque parent à une extrémité, il y manque donc ce qui organise le rapport du père à la mère : le phallus.

Voici une rapide vignette clinique :

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On voit donc que l’imitation vient là comme une identité de substitution et surtout comme une impasse au sens d’un point terminal en cul-de-sac à ce qui avait commencé par l’introjection, comme si, une certaine qualité n’ayant pu se dégager de la figure du père, c’est le tout qui serait pris comme support, le fils se faisant relais métonymique du père sans que la castration soit en jeu.

Mais quel rapport peut-il exister entre l’imitation et l’identification ? Sont-elles à différencier au plan dynamique ? L’un
e précède-t-elle l’autre ? Laissons ces questions de côté et disons que les deux doivent se tisser ensemble et que l’imitation, comme l’incorporation offrent une trame à l’identification dont elles ne sont que des formes partielles, en tant que si l’identification doit s’appuyer sur elles, elle ne s’y cantonne pas et qu’elle propose un autrement qui concerne un relais symbolique à ce qui est passé sous la barre de l’inconscient après l’oedipe. Le sujet porte alors la marque d’avoir voulu prendre la place du parent de même sexe que lui et que cela est impossible, et porte dans le même temps un ensemble de traits différentiels qui indiquent que justement, il n’est pas le père et se trouve alors pris dans une histoire sans fin, car si la loi interdit la réalisation du désir, elle ne le supprime pas, bien au contraire, elle le maintient comme toujours là sous une forme dont la réalisation est soumise à conditions. A cette ou ces identifications, le sujet y tient donc tout autant qu’au symptôme, en tant qu’elle maintient comme inaccessible l’existence d’un désir initial.

On comprend donc qu’un impossible est intimement lié à l’identification et que c’est lui qui rend cette dernière possible (on retrouve là l’idée du signifiant), et que si cet impossible n’est pas en jeu, c’est l’identification qui devient impossible.

Pour terminer, je voudrais juste approcher deux questions qui se sont articulées au fil de ce travail. La première est celle de la place et de la fonction de l’identification dans la cure et en particulier de sa dimension projective. Pas de moyen de faire sans elle, même si il vaut mieux ne pas faire avec. Une cure « réussie » ne serait-elle pas celle qui permettrait à un analysant, face à ses identifications de dire : «ça, c’est bien moi !».

La deuxième concerne le rapport de Freud à l’identification, dont je pense qu’il en était encombré. Il a su trouver une voie dynamique par la référence à un mythe connu, celui d’Œdipe et par la création d’un mythe propre, celui du meurtre du père. Il est donc parvenu à donner à son symptôme un nom et une forme auxquels tout un chacun peut, comme lui-même s’identifier. Il y aurait donc une sortie possible du symptôme sans l’éradiquer, mais en lui donnant une place qui participe à l’identité du sujet.

Par contre, que Freud n’ait pas pu vivre sereinement le rapport à des « fils » et qu’un sentiment de trahison ou de déception ait systématiquement clôturé ses espoirs doit dès lors moins nous étonner, pas plus que le fait que toute une suite de fils prennent tant de précautions pour ne pas avoir ou ne pas donner l’impression de le trahir. Pourquoi y-a-t-il des analystes qui sont dits Junguiens, Kleiniens, et que cette appellation ne s’applique pas à des personnes comme Ferenczi ou Abraham ? Et que dire de ceux qui se disent lacaniens ?

Au cœur des institutions psychanalytiques se jouent des mouvements d’identifications, positives ou négatives, imaginaires, parfois même des imitations et cela concerne avant tout l’analyse et peut-être sa fin, certains ne pouvant se dire « ça c’est bien moi », en tant que le rapport à la castration et au signifiant dont on aimerait penser qu’il est possible, qu’il peut être apaisé mais qui du fait d’un impossible à l’origine de l’identification reste d’une extrême violence pour le sujet.

Vignette clinique :

Mathias est un adolescent que j’ai suivi pendant 6 années dans le cadre d’un IME, de ses 12 à ses18 ans. Sa famille est bien intégrée socialement, d’origine bretonne les deux parents peuvent être rangés comme faisant partie de la classe moyenne. Il a un sœur aînée qui fait des études de tourisme et un frère plus jeune qui suit une scolarité sans problème.

Mathias est un grand gaillard au visage déformé par les tics, qui parle par des phrases brèves, comme des tirades affirmativo-interrogatives si j’ose dire, car autant sentencieux que cela paraisse, on n’est jamais sûr qu’il y croit. Il est d’ailleurs souvent pris dans des fabulations, mais son symptôme principal, c’est qu’il ne tient pas en place, comme si il était sans cesse attiré vers un ailleurs sans que l’on puisse parler d’errance, car il a toujours un but qui n’est jamais dans le lieu où il se trouve, et cela se trouve aussi dans son discours où sans cesse il vous parle de ses innombrables déplacements.

Au fil des rencontres avec les parents qui sont très participants à la prise en charge de leur fils(le père a lui-même suivi une psychothérapie) nous allons apprendre que ce père présente un énorme blocage concernant son propre père. Il ne veut rien en dire, ne l’a pas revu depuis l’année de ses 16 ans et de son départ du foyer familial, tirant ainsi un trait qu’il dit définitif sur son père et sur sa mère, position qu’il n’a pas lâchée tout au long de l’enfance de Mathias. Le père ne peut même pas dire : « J’ai trop souffert jeune alors j’ai fait autrement que mon père » ce qui sous-entendrait un certaine dimension identificatoire. Mathias n’a qu’une chose à laquelle se raccrocher, un lieu qui fait aussi nom la Bretagne.

Alors Mathias déforme son visage : a qui ressemble-t-il ? Il ne s’inscrit nulle part, n’entre dans aucun cadre et semble a-temporalisé et anhistoricisé présentant ainsi métonymiquement la situation sans racines de son père. Si il n’a pas d’origine rePERAble, quel avenir ? Alors, tuer le père et tu es le père ne s’accordent pas, avec pour Mathias un refus d’une origine sexuée reprise elle aussi à son compte. Au bord de la toute puissance, Mathias est au bord de la folie.

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