Françoise Fabre "Forclusion du sujet un monde sans fou (Jean Oury)dans l’a-psychiatrie contemporaine"
«Cette nuit j’ai fait un rêve.Je réglais mon compte, avec ce que j’ai pu vivre comme beaucoup d’autres, en psychiatrie, ces deux dernières années où je n’ai pas pu travailler à partir de l’écoute de la parole des sujets, basée sur la dimension psychanalytique, et de quelques maîtres de la psychiatrie institutionnelle , tels Jean Oury, François Tosquelles, et des secteurs : Georges Daumezon, Hélène Chaigneau etc.. C’était impossible. Donc J’ai terminé ma carrière en travaillant moins bien que quand je commençais comme interne. Ces deux années assez pénibles m’ont déprimée, je dois le reconnaître, c’est pourquoi cette nuit je réglais mon compte à cette histoire , et ça fait du bien de régler son compte par la parole ; en rêve ce n’était pas un cauchemar, c’est au réveil que le cauchemar est arrivé, quand je suis retombée sur le sol de la réalité actuelle de la psychiatrie. »
Bref rappel sur la psychiatrie : une vidéo de Jean Oury, reçu à l’Assemblée Nationale dans le cadre d’une commission, très peu de temps avant sa mort, le 15 mai 2014, Il avait 80 ans. En l’écoutant, j’ai été prise d’une grande compassion, d’une grande tristesse pour ce grand Monsieur de la psychiatrie, qui toute sa vie, a soutenu dans la psychiatrie le champ de la parole. Au terme de sa vie, il s’est retrouvé devant des députés, à expliquer en quoi avait consisté son travail, et ce vers quoi cela le menait, il était alors animé d’une belle colère.
Notamment, il fait remonter la destruction, la disparition de la psychiatrie telle qu’on a pu l’entendre depuis l’après guerre jusqu’à une quinzaine d’années, soit 40 ans déjà, ce qui correspondre à la prise par l’état, de la gestion de la psychiatrie. L’état a donc mis en place, des directeurs d’hôpitaux qui ont remplacé les médecins directeurs. Ce qui en soi n’a pas été une mauvaise chose, parce qu’un autre discours fut introduit sur les contingences réelles et matérielles avec lesquelles, les chefs de services avaient dorénavant à compter et à négocier, plutôt qu’a être tout puissants dans leur fief, dans une psychiatrie qui pendant très longtemps a quand même été très enfermée sur elle-même. Puis, les chefs de service ont disparu pour devenir des chefs de Pôle. Les pouvoirs des directeurs soumis à l’ARS (Agence Régionale de Santé créée en avril 2010 ) ont été augmentés. Cependant, Il faut savoir qu’un directeur peut être suspendu du jour au lendemain par l’ARS, parce qu’il ne correspondrait pas aux critères demandés. Les chefs de Pôle n’ont plus voix au chapitre et sont devenus, avec ce nouveau statut des courroies de transmission du Directeur de l’hôpital. Le rôle des ARS est de « moderniser » et « rationaliser » l’offre de soins, et de veiller à la « bonne » gestion des dépenses hospitalières médicales.
Cette instance d’état, censée régir la santé de la région, a en fait, d’énormes pouvoirs, il est d’ailleurs prévu qu’elle va avoir aussi un pouvoir sur la médecine libérale. Un appel à la manifestation historique des professions de santé est lancé ce dimanche 15 mars, contre le projet de loi santé de Marisol Touraine, près de 15 000 manifestants sont attendus sur le pavé parisien. (2 – Youtube)
Donc, depuis une quarantaine d’années se met en place de manière insidieuse, avec la complicité des psychiatres que Jean Oury dénonce grandement, un système managérial et gestionnaire qui ne permet plus la moindre créativité, le moindre souci d’écouter une parole puisque de fait, tout est soumis à l’évaluation, au protocole. Par exemple, lors d’un problème avec un patient, l’infirmier ne sait pas ce qu’a dit le patient, sa parole n’a plus d’importance, car ce qui intéresse le responsable c’est de savoir si la procédure valable pour tous, a été respectée. Françoise Fabre, psychiatre, raconte son refus de signer un protocole de soin, soit cocher les cases : – peut téléphoner, – peut sortir dans le parc etc..) puisqu’il était en service libre, c’est-à-dire libre de circuler, de vivre sa vie quotidienne dans l’hôpital, de garder ses droits de citoyen. Eberluée elle ne remplira pas ce formulaire, qu’elle considère bien comme des conditions de détention appelées protocole de soin. Si l’état d’un patient en service libre, lui semblait tel qu’il fallait qu’il soit « mis au calme sans contact avec l’extérieur, le soir par exemple, elle n’aurait bien sûr, pas hésité à le noter comme il se doit. Il y a dix ans, le protocole de soin devait être proposé obligatoirement par les infirmiers au psychiatre, celui-ci n’était pas dans l’obligation de le remplir. Après renseignements pris auprès de ses collègues pour savoir comme ils procédaient pour faire face à un tel contrôle procédurier, elle appris que sur 80 médecins de l’hôpital, seuls deux osaient se déclarer contre cette discipline protocolaire de détention. Les choses se sont bien aggraver depuis nous précisera-t-elle.
Dans son exposé à l’Assemblée Nationale, ce courageux Jean Oury, a dénoncé un processus qui est en marche depuis quarante ans avec la complicité de la plupart des psychiatres. Souvenez vous de l’appel des 39, fondé le lendemain de l’intervention de Sarkozy, qu’on appelle le discours de Grenoble, suite à un patient qui avait tué quelqu’un. Sarkozy s’est servi de ce fait pour augmenter la pression sur la psychiatrie, dans les mesures de contention etc.. c’est-à-dire privation de liberté quasiment pour tous, au nom d’un seul fait.
Jean Oury : « Sarkozy n’est qu’ une puce.. et une puce ça saute, ça vous pique, ça réveille et quand ça réveille ça fait l’appel des 39 par exemple…et quelques émois quand même dans le monde de la psychiatrie et des familles de patients; ça réveille mais ça peut vous donner la peste, ce qu’il l’appelle ce dans quoi nous sommes : la peste managériale. »
Je fais partie des psychiatres, dira-t-elle, qui sont psychanalystes, formés à ce biberon là, psychiatrie institutionnelle, secteurs. Mais ça n’a pas regroupé l’ensemble des psychiatres français ! C’était une idéologie qui primait, puisque c’était une valeur de la Société pendant vingt cinq ans, qui n’était pas partagée par tous, loin de là. La majorité des psychiatres travaillaient dans les hôpitaux sans prendre d’initiatives.. Dans les années 1982, à Evreux, la plupart des services avaient un CMP, où les patients passaient vingt cinq ans à l’asile, pour la plupart. Nous étions seulement à cent kilomètres de Paris ! Le constat à faire, c’est que là où le secteur s’était mis en place, avec les ouvertures des hôpitaux sur la cité, des gens étaient plus près de leur lieu de vie, avec un maillage de soins adaptés au un par un, à chacun. Libres mais protégés, les patients pouvaient circuler de l’un à l’autre, de l’autre à l’un. Dans cette circulation même, avec des interlocuteurs différents et des places différentes qu’ils pouvaient occuper, ce dispositif favorisait une production du sujet. Il se passait des choses qui nous échappaient, l’essentiel était qu’il s’y fasse du lien, sans que quelqu’un vienne de manière paranoïaque contrôler tout ce qu’ils faisaient, et ce qui se passait, car là est déjà le soin. Mais le secteur ne s’est pas si bien mis en place que cela. A cette époque, il y a eu une circulaire qui décrétait que l’on fermerait tant de lits d’hôpitaux, pour mettre en place ce qui était censé être le secteur. Les chefs de service, qui n’avaient aucune pratique du secteur digne de ce nom, se sont mis à
faire sortir les patients hospitalisés depuis vingt ans, en un mois. Et que sont devenus ces patients ? Eh bien ils mourraient ! Ils ne se suicidaient pas ils mouraient.. C’est-à-dire que l’équipement subjectif de beaucoup de psychotiques ne leur permet pas d’être dans ce monde phallicisé, à y trouver une place sans un étayage, sans un accompagnement, sans mettre en acte quelque chose de spécifique qui n’est pas ségrégatif ! L’égalité ce n’est pas de traiter tout le monde de la même manière, c’est plutôt de les traiter de la manière dont ils ont besoin. F. Fabre rappelle son expérience en secteur véritable, bien avant la parution de la circulaire, où ont été créées de bonnes conditions pour que la sortie du patient psychotique puisse se faire au mieux, cela lui a demandé un an de travail attentif, relationnel, soigné. « Ce patient est sorti, et ça tient bien comme cela.. dans des conditions humaines convenables. » poursuivra-t-elle.
« La valeur d’une Société se mesure à la manière dont elle traite les plus démunis »..
Puis cette autre phrase suivie de celle de Tosquelles : « Sans la reconnaissance de la valeur humaine de la folie, c’est l’homme qui disparaît ». C’était vrai en psychiatrie. Ne pouvons-nous pas, malheureusement, l’étendre à tout ce qui se passe dans nos sociétés actuellement ?
Bien sûr, en psychiatrie d’abord.
Encore une définition de Roger Gentis : « La psychiatrie c’est la gestion sociale de la folie ».En effet, le psychiatre étant pris dans son rôle social édicté par la société dans laquelle il exerce, et la notion du soin qui lui est propre, peut se trouver en contradiction, en opposition avec le mandat pour lequel il est là. Nous avons tous à faire à cette forme de division, à la fois répondre aux exigences sociales qui nous sont demandées et la singularité du soin. Dans les années florissantes, les forces étaient à peu prés jouables. Jean Oury, de La Borde, dans son abord de son travail psychiatrique disait : « Que toute place sociale, tout discours, tout ce que l’on fait est pris dans des aliénations ». Il ne parlait pas de l’aliénation subjective propre à chacun, il parlait de l’aliénation sociale. La psychiatrie est prise dans un type de discours qui oriente sa manière de travailler et qui l’oriente d’autant plus qu’il n’en a pas conscience. Jean Oury, consacrera aussi une partie de son travail pour tenter de décrypter les forces sociales et politiques, et comment de fait, il allait pouvoir insérer son propre mouvement. C’est ainsi que certains gauchistes et intellectuels de l’époque, des gens comme Deleuze, Guattari se retrouvaient à La Borde.
Si actuellement nous ne pouvons pas faire non plus l’économie de ce point là, dans quel discours, la psychiatrie est-elle prise ? Et non seulement la psychiatrie, mais tout ce qui se passe dans le champ des articulations sociales.
Alors, malheureusement nous ne pouvons que nous dire que c’est le discours du capitaliste, magistralement présenté par Radjou Soundaramourty(3) lors d’un séminaire dernier, que nous sommes bel et bien pris dans le discours capitaliste qui entraîne absolument, quasiment tous les autres discours. Référons-nous aux mathèmes présentés par Lacan en 1971, 72, pour illustrer mathématiquement ce discours capitaliste, après les quatre discours qui mettent en forme ce qui fait lien social, c’est-à-dire, en faisant un quart de tour des lettres de chacun des discours, cela change la place du sujet, c’est ce qui permet le lien social. Il faut se rappeler pourtant, que déjà celui-ci se délitait en 1969, après la production par Jacques Lacan de ces discours, à savoir : celui du maître, de l’hystérique, de l’universitaire et de l’analyste. Peu après, il proposait le cinquième discours, capitaliste, qui n’a aucun lien avec les autres, c’est-à-dire qu’il ne fait pas lien social.(4)
Cette démonstration lacanienne m’est devenue lumineuse par les temps qui courent.. Le Sujet qui est mis en place d’agent, est devenu l’individu, auto-fondé, sans référence autre que son propre mouvement, lié à la libre entreprise ; seule est prise en compte l’évaluation de l’individu au un par un où il n’est plus question d’équipe qui aurait un projet commun, Seule la performance dépendante des normes imposées compte. Cela procède d’un refus, d’un déni de la castration qui entraîne une perversion généralisée comme l’écrivent certains collègues psychanalystes qui d’ailleurs, en font leurs choux gras, sur cette perversion généralisée, commentée sous l’angle plutôt sociologique que véritablement psychanalytique.
Sur le site de Patrick Valas,(5) nous trouvons une déclinaison de cette perversion généralisée. Qu’est-ce-que va entraîner ce défaut de castration ? Bien entendu, un défaut d’un lien symbolique qui disparaît, au profit de l’imaginaire va prendre le pas sur le symbolique. Une forme de perversion masochiste apparaîtra, qui se manifestera chez l’homme par le culte de la performance, avec un désir de faire toujours plus, sous l’injonction d’un surmoi féroce, et non pas tempéré, pour aller vers une jouissance terrible qui peut devenir mortelle. C’est ce qui se passe dans les entreprises dans lesquelles les salariés tombent malades, se suicident sur leur lieu de travail, tout cela par suture du sujet, il n’y a plus de place pour le fantasme, l’énonciation, la parole.. Il y a des mots codes, on doit répondre ainsi, pas avec des phrases dans lesquelles apparaîtrait une énonciation, non c’est impossible car le langage est codé, formaté, la novlangue est en route. On doit parler ainsi, dans un dialecte mystérieux qui répond aux fonctions de la langue de bois en entreprise et ailleurs.
Comme le dit, Patrick Valas, avec qui Françoise Fabre est tout à fait d’accord, pour les femmes qui ont moins accès à la perversion que les hommes, elles dépriment. Par conséquent chacun d’entre nous voit arriver dans son cabinet de psychanalyste en libéral, des gens qui sont faussement dans le burn out ! Même si la souffrance vient en résonance avec des points d’histoire, de difficultés, c’est quand même assez généralisé. On voit bien comment on arrive à mener un individu à un point tel que le fantasme est effracté, atteint du coup sa capacité élaborative, ça revient dans le corps ou sous la forme de dépression.
Ce surmoi est incarné par le « tout savoir » gestionnaire, qui fait que nous avons tous un contrat. En psychiatrie par exemple, certains collègues faisaient signer un contrat de soins aux patients comme : « je m’engage à venir tel jour, telle heure, à bien prendre mes médicaments, à ne pas taper sur le soignant.. alors si le malheureux patient ne venait pas, il n’avait pas respecter le contrat. Donc ça ne se jouait pas dans le transfert d’une relation d’un humain à un autre humain, comme nous pouvons travailler ce rapport transférentiel à l’autre dans notre pratique psychanalytique. Non, ici il s’agit de ne pas respecter le contrat, donc vous sortez… même si vous n’êtes pas du tout en état de sortir. Patrick Valas rajoute : « nous avons tous un contrat sur la tête avec un tueur à gage qui nous attend ». Les hommes politiques nous le prouve bien, « on dit, : c’est un vrai tueur. »
Le discours universitaire quand à lui, se délite, il brade son savoir à l’office du marché, sous forme d’unités de valeurs. Il existe des contrats d’Universités privés dont on ne peut que penser et se rendre compte que ce savoir qui est transmis en est influencé. L’étudiant est libre de transmettre le savoir pour lequel il a été formé, mais il faudra qu’il prenne en compte les diktats du
privé.
Quand au savoir scientifique, Lacan le rapproche du discours hystérique et va même jusqu’à dire que le discours hystérique pourrait venir à disparaître, au profit du discours scientifique. Celui-ci prend toute par sa place, son essor et sa suprématie par l’envolée des différentes techniques qui en découlent comme la vulgarisation des ordinateurs à tous les secteurs de la vie.
Pour ce qui en est du discours du Maître, il est perverti par la copulation avec le discours scientifique qui se traduit par la montée des experts. Dans la justice on voit bien apparaître les experts psychiatres etc. qui n’ont pas valeur d’expertise d’ailleurs, ils donnent leur avis, c’est un avis, et bien ça devient un diktat, l’expert a dit.. Au nom de cette pseudo-science, un savoir qui se veut totalisant et totalitaire.
Jean Oury, termine son entretien avec les députés, sur l’avenir de la psychiatrie, dont il dit : « que c’est une catastrophe, avec une mainmise de l’administration de manière managériale et il fait crédit à ceux qui ont mis en place ce système là, d’une naïveté dont il précise que les naïfs sont les gens les plus dangereux. Il parle : « de raisonnement fasciste, appuyé sur des fiches techniques qui ne tiennent pas compte de la parole, pour traiter tout le monde pareil ». Cela va avec le discours de la science qui se veut un discours universel et pas du un par un, en effet, il faut supprimer l’hétéros. Ainsi cette forme de fascisme va se développer, pour s’appuyer sur des sciences dites sciences cognitives, comportementalistes, qui va venir normaliser votre comportement, ce qui se vérifie déjà, par l’essor des différents DSM, la folie dans laquelle on entre.. Celui-ci joue un peu trop au jeu, celui-là boit trop de café, etc..alors qu’une molécule et quelques séances comportementalistes pourraient venir tout régler ! Il ajoute : « Il s’agit d’une extérmination camouflée ». C’est ainsi qu’il termine.
Alors pour ne pas rester sur cette note mélancolique qui va avec le discours du capitaliste, dans lequel on trouve le rapport sujet——objet, ce qui n’existe pas dans les autres discours, où il n’y a jamais de rapport sujet-objet. Par contre le sujet objet est toujours écarté par les autres lettres, nous pouvons penser qu’ainsi, sujet-objet, vont finir par se collaber et imploser. C’est ce qui arrive dans nos grandes entreprises qui ont franchi le tournant gestionnaire prônant la qualité totale, sous le contrôle d’évaluations tous azimuts,. Un nombre conséquent de suicides sont perpétrés jusque sur le lieu de travail ce qui témoigne d’une dégradation en profondeur de l’ensemble du tissu humain et social du travail. Une nouvelle idéologie de la performance s’insinue depuis des années, issue du discours du capitaliste prenant le pas sur tous les autres discours. Il tend même à les effacer en les mettant sous sa domination.C’est pourquoi nous pouvons parler de catastrophe non seulement pour la psychiatrie mais aussi pour tout le social où le lien humain se délite.
Comme nous le fait découvrir sur internet, un feuilleton d’une série américaine « house of cards », qui traite ses retraites à la baisse, le discours qui sous tend cette idéologie correspond à ce qui nous arrive aujourd’hui, ce que nous entendons en France, où la mondialisation va unifier ses projets économiques dans un souci de rentabilité absolue, mettant l’humain hors jeu, réduit à un pur objet de consommation qui finira par se consumer. Le profit est devenu l’étalon du désir capitaliste dans son injonction à jouir vite et bien de ses objets qui fait de nous des consommateurs soumis, voire addicts aux flux des marchés.
La manière d’en sortir serait d’appliquer le discours analytique où le sujet deviendrait primordial, or, tout est fait pour que la psychanalyse disparaisse actuellement. Les nombreuses psychothérapies de tous poils prennent le dessus, bientôt les nouvelles règlementations viendront poser leurs interdits, ou nous disparaîtrons de fait..
Lacan termine sur cette histoire du discours du capitaliste, en dénonçant la fraternité liée au communautarisme qui entraîne la férocité, la haine, le racisme avec le retour du religieux , un religieux particulier, qui revêt la figure d’un grand Autre absolu.
Lacan disait : « Quand on reçoit un patient, est-ce qu’on est frère ? Mais bien sûr qu’on est frère ! Ne serait-ce que parce que nous remuons tout le fatras de la famille, mais on est frère parce qu’on est frère, fils, on est tous fils d’un discours. »
Françoise FABRE -Psychiatre- Psychanalyste