Ile Maurice-colloque

23 octobre au 4  novembre 2010 


« Violence et identification »

Avec le soutien de l’Ambassade de France

Il n’est pas de jour sans son avalanche de violence annoncée. La « Kultur » n’a manifestement pas réglé le progrès de l’humanité qu’attendait Freud pour que nos pulsions soient domptables. Qu’est ce qui pourrait donc se définir dans le champ du désir comme le bien du sujet si l’on considère qu’il est tellement apte à confondre son bien avec sa propre destruction ?

L’intolérance à l’autre et sa différence, à l’hétérogène règne en maître suprême dans l’inconscient.

Les guerres fratricides sont à la mesure de celles menées contre les femmes, contre La femme, Autre par excellence que l’on doit encore dans certaines cultures éradiquer dès la naissance.

La violence contre le genre n’a d’égale que celle menée contre le voisin le plus proche.

L’ethnocentrisme n’a d’équivalent en matière de violence que celle du Kamikaze qui mène jusqu’au bout son projet d’en finir avec l’Autre dans cette particulière forme d’action qui l’anéantit lui-même pour faire disparaître jusqu’à la trace de l’hétéros.

Autant donc de modalités d’enfermement dans le communautarisme qui trace une limite impartie de plus en plus étroite à tout ce qui n’est pas lui-même.

La violence à l’école serait elle aujourd’hui le creuset de ce que serait demain le nouveau modèle de société ?

Il est exact que l’identification se fait plus tôt du coté de l’agresseur que du coté de la victime ; n’aurions nous donc plus d’autre modèle pour juguler nos identifications violentes que celui du religieux ?

Le politique aurait il fait long feu en rendant impuissant le modèle démocratique face aux assauts des sectarismes de plus en plus virulents ?

La psychanalyse et son éclairage sur l’Inconscient permettrait elle au sujet d’échapper à ses identifications les plus sombres ?

Que peut apporter le discours analytique au sujet pris au un par un face aux énoncés collectifs qui le mènent si souvent à s’identifier au chef ou au leader laissant par ce même acte la responsabilité de son désir dans les mains d’un grand autre violent ?

L’être parlant est fait de telle sorte que sa dépendance fondamentale à l’autre le conduit dès sa naissance à sa plus grande aliénation dans ce qu’il est convenu d’appeler le complexe du semblable. Mais ce complexe, nonobstant de rendre compte de la première aliénation, conditionne également toute séparation possible et de ce fait tout progrès dans l’ordre de l’abstraction.

Ce sont des questions que nous proposons, dans le contexte polylingue et pluriculturel de l’île Maurice, à nos partenaires des champs littéraire, linguistique, psychologique, afin que, de la diversité même de nos champs, puissent surgir de nouvelles questions.

  • Du 23 octobre au 4 novembre 2010
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