« La castration n’est plus ce qu’elle était » Robert Lévy Paris Février 2021. S3
« LA CASTRATION N’EST PLUS CELLE QU’ELLE ETAIT »
Seminaire III 2021 2022
Robert Lévy
Paris
Je voudrais reprendre un certain nombre d’éléments qui ont été évoqués récemment par mes collègues tant en ce qui concerne Philippe que Radjou et plus récemment Annik , et qui me semblent se compléter et se répondre tout en traçant une voie très intéressante qui concerne en effet notre sujet de l’année à savoir « l’angoisse face aux changements , vacillement des certitudes au regard de la psychanalyse ». Ma réflexiond’aujourd’hui porte plus spécialement sur l’approche que chacun d’entre eux a pu souligner à savoir comment faire différence dans l’égalité puisque en effet c’est la différence des sexes comme inégalité qui a pu jusqu’ à il n’y a pas très longtemps présider à notre construction symbolique ..A savoir : le masculin l’emporte sur le féminin ..
Mais comme la question fut posée : y a-t-il une différence des sexes dans l’inconscient ? Une autre question m’a semblé ouvrir également notre sujet, celle posée par Eric Moreau : l’identité comme syntome ou comme nécessité d’un nouage ..
Ces deux éléments nous amènent à penser comment le corps, notre corps peut-il être métaphores , et quelles en sont les conditions ?
Effectivement cela ne va pas de soi ..Les différentes formes d’habillage du corps semblent se profiler ..
Peut – être pouvons – nous ici reprendre cette lutte de Monique Wittig qui conteste « ce principe illogique de l’égalité dans la différence » [1].
C’est bien compliqué puisque nous avons posé la dernière fois qu’il serait bon de pouvoir poser la différence dans l’égalité , à savoir que ce n’est pas parce que nous avons deux sexes anatomiques différents que pour autant cette différence reposerait sur un supérieur et un inférieur .
Toute la question réside bien dans cet axiome : mais où est la différence .?
Il faut bien reconnaitre également que ce n’est pas parce que nous avons un sexe anatomique défini que pour autant on se l’approprie si facilement .
Peut-être pouvons – nous nous reporter déjà à ce travail remarquable de Françoise Dolto qui intuitionne et théorise un nouveau concept qu’elle appelle ‘l’image inconsciente du corps’ , sorte de fiction théorique destinée à représenter l’identité en constitution incarnée du sujet humain sorte de je corporel primitif [2], dans lequel Elle fait remarquer ceci :
« Surtout dans le cas d’un enfant unique, c’est la fréquentation des autres enfants qui va permettre d’entrer sainement dans l’œdipe, avec la connaissance de l’enfant de son sexe, masculin ou féminin , selon la comparaison qu’il pourra faire par l’observation des autres enfants des deux sexes . Il a besoin alors de réponses justes concernant ses observations , tant des différences sexuelles que des différences raciales et sociales , concernant ce qu’il observe des apparences et des agissements des garçons , des filles , des hommes et des femmes rencontrés » [3].
Plusieurs choses très intéressantes et tout d’abord le fait que F. Dolto rapproche complètement les découvertes des différences sexuelles du petit enfant de celles des différences raciales et sociales ce que les féministes telles que Judith Butler et plus spécialement Monique Wittig reprennent avec force ..
Mais aussi pour F. Dolto il n’est pas question de prévalence d’un sexe ou d’un autre .
Je pense qu’ici il faut considérer que c’est par une certaine acquisition d’une pensée métaphorique que l’enfant peut , non pas seulement constater les différences , mais déjà peut – être les symboliser,, ce que Dolto appellera la fonction symboligène ..
La notion de ‘différence ‘ vient donc en même temps pour toute catégorie et s’applique ou encore permet d’entrer dans toutes les formes de différence ..
Pour rappel je donnerai les définitions de ce terme dans le Larousse :
différence
nom féminin
(latin differentia)
Absence d’identité, de similitude entre des choses, des personnes ; caractère qui les distingue l’une de l’autre ; dissimilitude : Je n’ai pas remarqué de différences entre les deux jumeaux.
- Synonymes :
contraste – discordance – disparité – dissemblance – dissimilitude – écart – hétérogénéité – opposition
Contraires :
affinité – analogie – conformité – identité – Ce qui constitue un écart entre deux ou plusieurs personnes ou choses, entre deux grandeurs : Il y a vingt ans de différence entre eux. - Bourse
4. Écart existant, pour un opérateur, entre le cours d’achat d’un titre et sa revente en Bourse.
On peut remarquer déjà que la différence dans sa définition s’oppose à l’identité , ce qui peut être rend compte de ce que
du fait que c’est sur ce ‘primat de la différence ‘ que Monique Wittig introduit l’idée qu’ « ainsi la catégorie de sexe est une catégorie totalitaire c’est la raison pour laquelle nous devons la détruire »[4]. Pour elle c’est ce ‘primat’ qu’il faut abolir .
Car dans cette perspective la différence des sexes est engendrée par un régime politique totalitaire qui exerce sur les corps – et c’est ce point qui nous intéresse – un pouvoir de façon à les diviser en dominants et dominés …
Et bien sûr si on ne naît pas femme , pour Monique Wittig il faut donc tout faire pour ne pas le devenir, contrairement à la remarque de Simone de Beauvoir selon laquelle ‘on ne naît pas femme, on le devient; puisque il faut détruire le mythe de la femme et « détruire politiquement, philosophiquement et symboliquement les catégories d’homme et femme »[5].
Pour M. Wittig , cette répartition entre homme et femme a des effets aussi anéantissant que les injonctions des régimes totalitaires qui arrivent à leur fin en usant de la loi pour obtenir une obéissance absolue ..
Ainsi on sent peu à peu s’esquisser cette théorie selon laquelle être , avoir ou prétendre à un sexe ne saurait être que le produit d’un rapport à l’autre ou bien opprimé ou bien oppresseur .
Il apparaît clairement que Monique Wittig et quelques autres tentent de répondre à cette difficile question : qu’est-ce que c’est qu’avoir un corps et être un sujet ? Est-ce que cela va de soi et fait « bon ménage » ?
Question à laquelle elle répond sans détour : ‘exister en tant que corps est le produit d’une histoire incorporée ‘..
Le sujet serait – il alors le simple jouet de la force sociale ?
Pour autant , si nous pouvons la suivre jusqu’à un certain point, c’est la question de l’abolition de la différence , de toute différence qui nous fait difficulté .
En effet comment faire avec la constitution du symbolique si on abolit toute différence ?
Et avec encore plus de nécessité théorique nous devons aujourd’hui nous demander que deviendrait le concept de castration si on devait se passer du concept de différence .
Mais , tout comme le travail sur le concept de pénis et de phallus , devons – nous également réfléchir à ce à quoi renvoie celui de castration ..
Le complexe de castration résultant de l’angoisse de castration est chez Freud un élément déterminant de la théorie du complexe d’Œdipe. Il est l’organisateur de la différence des sexes.
Ainsi Il n’y a pas d’accès à la différence des sexes selon Freud sans d’une part l’entrée dans l’angoisse et d’autre part sans que cette angoisse soit un élément déterminant du complexe d’œdipe sans lesquels donc il n’y aurait pas d’accès à la différence des sexes .
Dès lors le complexe d’œdipe est l’organisateur de la différence des sexes, puisque c’est la rivalité du garçon avec le père qui lui fait ressentir le châtiment d’être privé de pénis ou de vue comme dans l’œdipe à colonne .. ..
Nous retombons à nouveau sur les écueils soulevés la dernière fois en termes de référence au pénis :
Puisque très lié au complexe d’Œdipe et en tant qu’organisateur de la différence des sexes, le complexe de castration est « centré sur le fantasme de castration, celui–ci venant apporter une réponse à l’énigme que pose à l’enfant la différence anatomique des sexes (présence ou absence du pénis): cette différence est attribuée à un retranchement du pénis chez la fille »5.
Pour le garçon, « il en résulte une intense angoisse de castration », tandis que pour la fille, « l’absence de pénis est ressentie comme un préjudice subi qu’elle cherche à nier, compenser ou réparer »[6]. Mais on entend bien que ceci ne peut se concevoir que pour autant que l’on considère le sexe anatomique de la fille que comme un sexe de garçon incomplet ; Freud est – il sorti lui – même de cette conception ?
Le dictionnaire lui – même n’échappe pas encore à la référence au pénis puisque pour le dictionnaire :
La castration
Est le nom féminin
(latin castratio)
- Ablation ou destruction d’un organe nécessaire à la reproduiront le est le ction.Synonyme :
émasculation - Et pour la psychanalyse Freudienne
- Le Complexe de castration, chez le garçonnet, croyance selon laquelle le pénis pourrait lui être retranché par le père en raison de ses tentatives de séduction sur la mère, dont il résulte une intense angoisse de castration ; chez la fillette, reconnaissance du clitoris comme pénis de moindre valeur qui introduit une revendication à l’endroit de la mère pour l’avoir créée dépourvue de cet attribut.
- Pour LACAN les occurrences du terme castration ne manquent pas et s’étalent du 4juillet 1956 au 15 Mars 1977 au cours desquelles il y a une avancée vers un sens un peu différent du sens Freudien puisque Pour Lacan, il ya une avancée vers un autre sens puisque ,
La castration c’est l’élément central du complexe d’Œdipe tel qu’il le formule :
c’est pour l’enfant la privation de sa relation fusionnelle avec sa mère qui le fait passer d’une relation imaginaire (il imagine avec jouissance être une part de sa mère) à une relation symbolique (il verbalise l’absence de sa mère, sa relation avec elle et sa relation au monde).
Ce dont est alors privé l’enfant est nommé l’objet a par Lacan, c’est un objet imaginaire. Ce qui permettra à mon avis de considérer la question du manque cette fois non plus référé au pénis mais à la mère et surtout du manque du manque , formule fondamentale à mon sens où Lacan évoque que le plus difficile pour un enfant ce n’est pas que sa mère lui manque mais qu’il ne puisse pas éprouver de manque …
Cette castration est un traumatisme : elle est acceptée par le névrosé, mais étant traumatisante, elle est refoulée (et elle est le premier refoulement) ;
elle est effective mais est l’objet d’un déni par le pervers ; et le psychotique ne l’a pas connue (il y a forclusion), il reste donc dans une perception imaginaire du monde, avec une symbolisation instable.
Peut – être alors qu’avec cette assertion ‘l’inconscient c’est la politique ‘ Lacan laisse – t – il entendre que le complexe d’œdipe ne serait pas la seule organisation de notre subjectivité et par conséquent la famille ne saurait être la seule détermination de notre destin de sujet ?
C’est me semble – t – il ce que Philippe Woloszko tentait d’introduire notamment lors de son dernier séminaire à Metz ; je le cite :
« En quoi la différence des sexes pourrait-elle, ainsi, être considérée comme une vérité intangible, irréfutable et donc cette fois être universelle, permettant de différencier les êtres humains?
Pour le dire autrement, y aurait-il un inconscient mâle et un inconscient femelle? Freud est absolument formel: cela n’existe pas, l’inconscient, nous dit-il, est bisexuel[7]. Il explique qu’à partir de cette bisexualité s’effectue un choix d’objet, mâle ou femelle comme étant la conséquence de la formation du Surmoi-idéal du Moi. On peut y entendre que le renoncement à un type d’objet, mâle ou femelle, est une soumission à un idéal par la mise en place de la culpabilité ( Surmoi ). Le Surmoi vient mettre en place l’interdit, interdit de l’inceste. Il est notable que l’interdit de l’inceste soit ainsi corrélé au renoncement à la bisexualité. Cela donne un fondement à l’intuition de Judith Butler de remettre en question l’interdit de l’inceste, comme quoi elle a bien lu Freud et Lacan. A ceci près que l’interdit est nécessaire à la mise en place du désir. Finalement, on peut retenir que ce renoncement à la bisexualité est une marque de la castration[8]. Cela tend à disparaître actuellement, et nous verrons bien dans les années à venir, de quelle façon cette castration s’exprimera, par quels interdits ou renoncements. »
Comment dès lors la psychanalyse peut elle prendre en compte le champ social ? [9]
Marc Morali recentre très bien les enjeux psychanalytiques de cette question lorsqu’il évoque que « l’introduction de’ l’une bévue ‘ à la place de l’inconscient recentre la problématique du malaise dans la culture sur le non rapport sexuel, lequel ne relève pas seulement de la censure d’une quelconque scène de théâtre de la cruauté humaine , mais de la structure même du parlêtre face au réel.
Ce qui s’éprouve en traversant la difficile question de l’identité …
C’est peut être ici que l’on peut rejoindre en partie Judith Butler lorsqu’elle définit l’identité comme une instance régulatrice , elle évoque ceci : « c’est ainsi que nous sommes constitués en tant que sujet : le genre n’est pas notre essence , qui se révèlerait dans nos pratiques : ce sont les pratiques du corps dont la répétition institue le genre . L’identité sexuelle ne préexiste pas à nos actions : derrière l’action ou avant elle il ne faut pas supposer quelque acteur ; car ces actions sont-elles mêmes gaies : le genre est l’effet des normes de genre »[10]
Au fond nous assistons avec ce que Lacan introduit à un vrai changement de paradigme ; en effet ce n’est plus la différence des sexes et l’œdipe qui sont la référence à l’universel ; mais le non rapport sexuel directement issu des conséquences du réel et du nœud borroméen : alors , est-ce encore un universel ? En tout cas c’est une éthique de la psychanalyse « qui se fonderait sur la façon d’être toujours plus fortement dupe de cet inconscient qui est en fin de compte notre seul lot de savoir [11] ».
Peut-être touchons – nous ici au débat introduit par Radjou et Annik , à savoir que si il s’il manque radicalement quelque chose dans l’Autre , il n’y a en effet plus de garantie de la vérité ; donc sur quel universel se fonder si ce n’est sur un ‘il n’y a pas’ ; ce qui change , me semble – t- il , totalement la perspective ?
C’est bien cette troisième voie que souligne également Radjou dans ce fait d’être dupe de son inconscient qui produit des vérités incompatibles telle qu’il n’y a pas de rapport sexuel qui peut être le seul concept pouvant nous sortir de la référence masculine comme universelle ..
D’où sans doute la nécessité d’un recours dans la langue elle – même d’un neutre qui permettrait de ‘déconfigurer la langue du point de vue des personnes qui la parlent ‘ et tiennent le masculin comme seule référence à partir de laquelle s’organise un tout . D’où la nécessité d’une nouvelle écriture qui permettrait de sortir enfin de cette idée soit – disant grammaticale que le ‘masculin l’emporte sur le féminin ‘
Pourtant comme le rappelle encore Annick « L’inconscient est structuré comme un langage » oppose Lacan à la pensée du neutre .
Et par conséquent, n’en déplaise à mon ami Daniel Colson on ne s’en sort pas en faisant valoir les ‘lois’ du langage au sens de la grammaire du masculin et du féminin puisque la langue évolue ; en effet toute langue vivante évolue sauf évidemment à en faire une langue morte , ce qui aurait alors comme conséquence de réduire la psychanalyse à un inconscient structuré comme le langage d’une époque et seulement d’une époque ce que nombre de ses détracteurs prétendent justement aujourd’hui …
Mais je voudrais revenir encore sur cette question de castration avec F. Dolto qui me parait développer quelques différences par rapport à la théorie Freudienne de base reliée plus directement comme nous venons de le voir par définition à la croyance selon laquelle le pénis pourrait lui être retranché par le père ..
F. Dolto quant à elle suggère donc l’idée que la castration réside plus tôt dans la ‘castration des pulsions archaïques ‘ et qu’ainsi l’enfant peut accéder à la castration œdipienne [12].
Ce qu’il y a de particulièrement intéressant c’est qu’elle définit l’angoisse de l’enfant lorsqu’il se trouve face à des adultes qui ,, eux – mêmes , n’en ont pas fini avec leur propre castration et inversement c’est face à des adultes ‘castrés ‘ que l’enfant pourra entrer dans un œdipe ou plus exactement dans une castration œdipienne qui lui permettra de faire face à une adaptation à toutes les situations de la société , ainsi « Il développe une identification aux ainés aînés de son sexe , et l’expérience montre que , lorsque ceux – ci ainsi que les adultes qu’il fréquente , ont eux même reçu la castration des pulsions archaïques , il se développe sainement vers un œdipe conforme à la morale en cours dans sa culture »[13].
Ce qui laisse à penser que si on change de culture un œdipe puisse également être différent pour l’enfant ; ce qui augure au fond plus tôt assez bien de la question des couples homosexuels actuels ayant des enfants pour autant bien sûr que ces derniers soient au fait de la castration de leurs pulsions archaïques…,C’est un constat clinique que l’on peut faire dès lors que l’on travaille avec des enfants et que l’on s’aperçoit que le plus difficile pour les parents c’est bien de renoncer à la complicité imaginaire qu’ils entretiennent avec leur enfant ; complicité qui selon eux , si elle venait à manquer , les priverait de l’amour de leur enfant . Autrement dit ce que F. Dolto appelle ‘castration des pulsions archaïques ‘ n’est autre pour moi que la capacité à pouvoir renoncer à cette complicité imaginaire avec l’enfant pour introduire ce qu’elle appelle la fonction interdictrice de l’adulte’ .
F . Dolto ne souligne ici aucune logique binaire mais réfère essentiellement les choses à un adossement à la castration au sens de sa conception ‘castration des pulsions archaïques ‘…
C’est très important de souligner encore que pour elle un adulte interdicteur , c’est à dire celui qui fait autorité , est
« Quelqu’un dont les interdits sont crédibles du fait même que les comportements de cet homme ou de cette femme interdicteur sont conformes à ses dires »[14] .Soulignons ici qu’elle ne parle pas du père ni de la mère mais bien de ‘l’adulte interdicteur’.
Et c’est ce qui permettra à l’enfant à terme de renoncer à la réalité des rêves de plaisirs qu’il reconnaitra comme irréalisables et de ce fait trouvera à en faire le deuil en s’identifiant à cet adulte interdicteur pour autant qu’il soit conforme à ses propres dires …
C’est ce qu’elle appellera la castration symboligène portée par l’adulte lui-même passé par là ; et c’est un incontournable puisqu’il faudra que l’adulte soit lui-même passé par là et que l’enfant le sache marqué par ce même interdit …
De là à considérer que ce que l’adulte puisse transmettre ce n’est pas tant l’interdit en tant que tel mais sa propre castration qui témoigne qu’il y est lui – même soumis il n’y a pas loin … ……
Ce qu ‘il faut encore remarquer c’est qu’il ne s’agit pas ici ni de l’homme ni de la femme ni du père ou de la mère ; mais de ‘l’adulte qui porte la castration’ et par conséquent c’est celui ou celle peut énoncer l’interdit ‘ c’est à dire la fonction de l’interdit …
Par conséquent nous sommes déjà bien loin de cette logique binaire homme/femme, avec pénis/ sans pénis pour pouvoir considérer que c’est une affaire de manque dans le signifiant et pas dans l’anatomie .
[1] Monique WITTIG La pensée straight ED Balland 2001 P.51 ou ED AMSTERDAM 2018 Avec une autre pagination .
[2] évoqué par Guillerault dans le chapitre concernant Dolto in vocabulaire de psychanalyse avec les enfants et adolescents ères P.490
[3] F DOLTO L’image inconsciente du corps Le seuil 1984 P. 74
[4] WITTIG opus citéP.44
[5] idem P 11
[6] Jean Laplanche et Jean-Bertrand Pontalis, Vocabulaire de la psychanalyse, 1967, entrée: « Complexe de castration », Éd.: Quadrige/PUF, 2007, p. 74–78.
[7] Notre précédent séminaire Analyse Freudienne/ A propos à Metz du 14 octobre. Les certitudes de la psychanalyse et la question du genre.
[8] Ibid. Et le séminaire Analyse Freudienne de Robert Lévy à Paris du 17 novembre 2021. La psychanalyse est-elle sexiste?
[9] Lire à ce sujet le très intéressant article de Marc Morali ‘lidentité prêt à porter ou sur mesure ‘dans LA REVUE LACANIENNE N° 21 LE MARCHER DE L’IDENTITE
[10] E FASSIN Préface à l’édition française de gender trouble 2005
[11] Lacan J., Le Séminaire, Les non-dupes errent, séance du 13 novembre 1973, inédit.
[12] OPUS CITE P.74 ET 75
[13] idem P.74
[14] P. 76