METZ : Argument de la journée d'étude "Le sexuel : des mots pour le voir."

La sexualité étant au centre de ce qui se passe dans l’inconscient, existe-t-il alors une ou des sexualités ?
Aujourd’hui particulièrement, la sexualité est cause d’affrontements, de trans-formations dans la société, et se trouve être l’objet d’enjeux politiques. Les émotions suscitées autour du « mariage pour tous » ont engendré la « manif pour tous » et continuent à faire débats de l’école à l’Assemblée Nationale. Le discours passionnel sur l’identité nationale s’est vu redoubler par celui sur l’identité sexuelle. Dans ce cadre, les conceptions biologiques et sociales de la sexualité et de la parentalité ne font que s’opposer davantage, tant dans le domaine public que dans la sphère de l’intime.

 Sur ces questions, l’expérience psychanalytique ouvre d’autres perspectives, un regard différent.
Par exemple, dans un monde fondé, (é)pris par le visuel, où les corps occupent le devant de la scène dans leur(s) monstration(s), voiler le corps des femmes, interdire le regard, remet en question les fondations de notre société actuelle. Quel scandale!
Pour la psychanalyse, les normes sociales se constituent en réponse à l’impossibilité d’établir une quelconque norme sexuelle. L’approche scientifique définit un corps médicalisé et détermine le sexe dans sa dimension anatomique et biologique. Dans ce contexte, elle offre la possibilité d’un changement de sexe.
Cependant, le sexe ne saurait se réduire à des questions anatomiques et/ou sociales; ce qui conduirait à oublier la dimension fondamentale de la parole. Le sexe est aussi une affaire de mots.
 

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