PARIS- demi journée d'étude Samedi 28 Mai 2016
NIER L’INCONSCIENT C’EST EXCLURE LE SUJET
Le respect des dites
« recommandations » de bonnes pratiques amène à
considérer les patients comme des adversaires à soumettre.
ARGUMENT :
Peut-on s’étonner qu’aujourd’hui l’on découvre que certains services de psychiatrie soient à nouveau des adeptes de contentions et de privations de liberté en tout genre ?
Il n’y a jamais eu autant de pratiques d’enfermement que ces dix dernières années, au nom d’un soit-disant principe de précaution. Les fermetures d’unités de soin sont de plus en plus nombreuses, contraignantes et les obligations de respect « de bonnes pratiques » sont plus que jamais mises en avant.
Est-ce l’oeuvre du hasard ? Les raisons en sont-elles uniquement budgétaires ?
Les élèves de Freud, en passant par Lacan ont permis avec Tosquelles et Oury, de penser une psychiatrie à visage humain dans laquelle le sujet en déshérence psychopathologique a pu trouver refuge dans l’esprit des personnes soignantes chargées de l’accueillir le temps nécessaire à une prise en charge.
Il va sans dire que c’est le concept de transfert appliqué à la spécificité de la psychose qui donne une consistance à l’autre comme sujet.
Retirer cette dimension en voulant appliquer des soins à des maladies et le sujet disparait dans le maelström des différentes approches DSmiques.
En voulant affranchir la psychiatrie de sa dette à l’égard de la psychanalyse, « le malade » retrouve alors son appellation initiale et se réduit à un questionnaire censé répondre à des protocoles dits de « bonnes pratiques ».
Les évaluations viennent ainsi persister et signer ce même processus afin de vérifier leur application.
La conséquence ne peut être que la nécessité de faire « plier le malade » aux protocoles prévus pour le soigner avec ou sans son accord puisqu’avec la disparition de la notion de sujet, le malade redevient ce qu’il était initialement : un objet de soins sans pensée propre, et par conséquent sans inconscient.
Institut Protestant de Théologie
83 Boulevard Arago 75014 Paris
13h30-17h00 suivi d’un temps institutionnel de 17h30 à 19h. »Enseigner ou transmettre la psychanalyse ».
Prix : 30 € membres / 40€ non-membres AF / 10 € étudiants
Interviendront:
– Guy Dana – Psychanalyste, auteur de Quelle politique pour la folie ? Le suspense de Freud, Stock
Titre de l’intervention : « Les véritables enjeux d’un changement de paradigme »
– Présentation et discussion autour de : Les nouveaux Cahiers pour la folie, N° 6,
présentés par, Angelica Maria Franco Laverde, Jean-Baptiste Gournay, Patricia Janody
« Les Nouveaux Cahiers pour la folie sont nés d’un pari sur l’utopie. Dans une période où tout concourt à
faire taire les voix de la folie, et jusque dans les milieux psychiatriques, cette revue reçoit des contributions
émanant de diverses personnes impliquées dans les différents bords de la folie: patients, soignants,
proches, ou tout un chacun qui se sent concerné à quelque titre que ce soit. »
–Charles Marcellesi – Psychanalyste, Porto Vecchio,
Titre de l’intervention : «Psychiatrie, inconscient, pouvoir »
Entre autres discutants : Robert Lévy, Françoise Fabre, Daniel Colson, Psychanalystes, membres d’AF