AFP : Communiqué du Groupe de Contact
29 novembre 2019
Mi-octobre, des universitaires ont publié dans un hebdomadaire un texte demandant l’exclusion de professionnels qui, intervenant dans les tribunaux à la demande des magistrats, se réfèrent à la psychanalyse. La violence de leurs propos est totalement incompatible avec la rationalité du débat scientifique. L’essentiel des sociétés françaises de psychanalyse, rassemblées depuis 15 ans dans une formation dite “Groupe de contact” (GC), s’élève contre la multiplication de ces discours qui, dans la presse, n’ont d’autre objectif que de censurer les contributions et les pratiques professionnelles inspirées par la psychanalyse.
Le GC estime qu’il est urgent d’attirer l’attention du ministère de la Recherche et du ministère de la Santé sur ces attaques injustifiées et incessantes, qui visent la psychanalyse et les psychanalystes. En 2018, un document signé par la quasi-totalité des sociétés psychanalytiques, y compris de l’IPA (International psychoanalytical association), a été remis aux parlementaires, membres de la Commission des Affaires Sociales. Ce texte qui peut être consulté sur les sites des sociétés signataires, expose en détail l’activité des psychanalystes sur le territoire français, et mentionne toutes les références scientifiques nécessaires. Leur légitimité et la rigueur de leur travail (trois sociétés signataires sont reconnues d’utilité publique) sont incontestables. Devenu un ouvrage intitulé Ce que les psychanalystes apportent à la société, le texte a été publié le 3 octobre par les éditions érès. Le 22 novembre, cet ouvrage a fait l’objet d’un colloque à l’Assemblée Nationale, sur l’initiative de Brahim Hammouche, député et président de la mission d’information sur l’organisation de la santé mentale.
Le secrétaire du Groupe de contact
Jacques Sédat
et le docteur Éric Julliand
Communiqué du SIUEERPP “Contre l’exclusion de la psychanalyse / Pour la diversité des recherches…”4 NOV. 2019 — Pour la Psychanalyse
Un appel à la pensée
Dans une tribune parue le 22 octobre dernier dans l’Obs – « Pourquoi les psychanalystes doivent être exclus des tribunaux » – il fut demandé, par ce biais, que la psychanalyse soit bannie de la cité. Et également requis que ne soient plus recrutés dans les universités d’enseignants-chercheurs déclarant se référer à celle-ci.
Profondément choqués par ces propos, les membres du Séminaire Inter-Universitaire Européen d’Enseignement et de Recherche en Psychopathologie et Psychanalyse (SIUEERPP) demandèrent à l’Obs la possibilité de répondre, laquelle leur fut donnée dès le 1er novembre. Il ne s’agissait pas pour eux de présenter un argumentaire scientifique (qui n’avait pas place en ce lieu et était largement instruit ailleurs : dans les ouvrages et publications ad hoc) ni une réfutation point par point de cette tribune (la place y manquait aussi). Mais de répondre à un discours d’excommunication par une tribune opposée, plaidant pour un appel à la pensée, à la tolérance, à la pluralité et à une éthique scientifique qui sache faire la différence entre opinion et réflexion.Enjeu qui dépasse de loin, on le voit, le cadre « disciplinaire » de la seule psychanalyse.
Le texte de cette réponse figure ci-dessous. Il fut signé en première intention par 11 membres du Bureau du SIUEERPP, et par 35 autres collègues parmi ses membres.
C’est pour permettre un plus large soutien de cette « contre-tribune » et lui donner l’empan qu’elle mérite qu’est ouverte cette pétition.
Lire le texte
Signer la pétition
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Manifeste pour la préservation des CMPP et la liberté d’exercice de ses acteurs. Initiative d’Analyse Freudienne suite à la publication par l’HAS d’un guide de prise en charge pour des enfants qu’ils appellent “TSLA”.
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Nouvelles de l’audience du Groupe de Contact auprès du ministère de la santé
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